Le coup de cœur cinéma

Par Waltraud Verlaguet
Publié le 16 janvier 2023

Début janvier 2023 sort Tirailleurs de Mathieu Vadepied (Sénégal, France, 2022, 1h49), qui faisait partie de la sélection Un certain regard au festival de Cannes 2022.

Un film de guerre, certes, mais avant tout un film sur l’amour paternel. Qu’est-ce que c’est que d’être père ? Le film raconte l’histoire des jeunes Sénégalais qui, lors de la première Guerre mondiale, sont enrôlés de force en envoyés en première ligne au front dans une guerre qui n’est pas la leur.

Alors que le général français du film envoie ses fils au front par devoir, le père sénégalais s’engage comme volontaire pour suivre son fils et essayer de le sauver – de la guerre et de lui-même. Dans les deux cas, les fils sont pris entre l’obéissance au père et leur désir de s’en émanciper, de prouver leur valeur. Ce conflit de loyauté obscurcit le discernement du jeune Sénégalais à un moment crucial, et c’est là qu’il n’y a que l’amour paternel envers et contre tout qui permet de le sauver.

L’opposition est saisissante entre la beauté de la vie de village au Sénégal et l’horreur des tranchés.

Omar Sy dans le rôle du père est éblouissant. Il crève littéralement l’écran de sa présence massive, protectrice, gardien de la vie au milieu d’une mort omniprésente et hideuse. Au courage sur le champ de bataille il oppose celui de s’opposer à cette mort. L’honneur mortifère est ainsi remis à sa place par l’amour paternel.

Un très bel hommage à ces hommes venus de loin et dont 20% ont laissé leur vie sur nos champs de batailles.

Ça coule de source

Par Corine Guillerault, administratrice du Nouveau Journal

Publié le 4 août 2022

Une fois de plus nous voilà en période de canicule, et malgré les rassuristes qui nous expliquent doctement qu’il y a toujours eu des étés très chauds et des hivers très froids, nous savons aujourd’hui que la multiplicité et l’intensité de ces « exceptions » ne sont pas bons signes pour la planète et surtout pour ses locataires, humains et animaux.

L’exception est devenue la règle et les périodes de sécheresse intense telle que nous en connaissons actuellement se succèdent désormais chaque année.

D’après le site infoclimat.fr, la pluviométrie à Fayence est de 87,8 mm d’eau entre janvier et juillet 2022 (contre 254,6 mm entre janvier et juillet 2021), et seulement 6,4 mm du 1er juin 2022 au moment où j’écris ces lignes, soit le 4 août (27,8 mm en 2021).

Par conséquent, des mesures restrictives de l’utilisation de l’eau ont été mises en place sur tout le territoire : interdiction d’arroser les jardins d’agrément et potagers, interdiction de laver sa voiture, limitation à 200 litres d’eau par personne et par jour. Logique.

Alors la nature souffre, nos jardins autrefois fleuris et nos ex-futures tomates aussi. Les framboisiers sont flétris, les pelouses jaunies, même les fleurs assoiffées du cimetière ne parviennent plus à atténuer la tristesse du lieu.

Logique ? Mais que faisons-nous ?

Nous construisons, nous abattons des arbres, nous entourons nos maisons de béton, de gravier, de résine, de dalles, de tout un tas de revêtements lisses et pratiques. Nous élevons des murs de parpaings pour nous protéger des regards et des intrusions. Nous sacrifions les haies végétalisées au profit de grilles ou de panneaux de plastique qui demandent certes moins d’entretien, mais qui n’abritent pas de nids d’oiseaux et ne nous fournissent aucun oxygène. Nous défonçons les terrains naturels pour y semer du gazon qu’aujourd’hui nous n’avons plus le droit d’arroser, nous les recouvrons de gazon synthétique qui propage des micro plastiques. Nous arrachons les arbustes pour que le tour des piscines soit net, irréprochable. Nous remplaçons les arbres naissants par des lampadaires design. Nous bâtissons des vérandas de verre et d’acier sous lesquels nous étouffons désormais. Nous installons des climatisations pour pouvoir respirer dans nos maisons que plus rien n’abrite de l’écrasante chaleur estivale…

Nous créons des décors instagrammables, des photos où rien ne dépasse, où l’herbe est traquée, la terre contenue.

Alors que nous devrions faire tout le contraire.

Nous devrions laisser aux réseaux sociaux ces idéaux domestiques qui ne correspondent pas aux exigences de notre région.

Nous devrions plus que jamais laisser sa place à la nature, préserver les arbres, le bois, la terre, laisser le gazon redevenir herbe, guider la croissance des arbustes pour qu’ils nous entourent de leur fraîcheur.

Nous devrions favoriser l’arrosage mesuré des potagers qui limitent le recours à la grande distribution et de ce fait à la croissance exponentielle des transports par route.

Nous devrions peupler nos terrasses et balcons de plantes peu gourmandes en eau, mais qui par leur développement créent un espace tempéré.

Nous devrions supporter le ratissage annuel des caduques qui en été nous protègent des rayons du soleil.

Nous devrions, dès que c’est possible, préserver les espaces végétalisés, même s’ils ne sont pas parfaits ni entretenus régulièrement. Au fond, au regard de la catastrophe climatique qui se présente, quelle importance ?

Pour ce qui est déjà construit, c’est trop tard.

Mais pour les futurs projets pourquoi ne pas s’asseoir un moment et se demander comment nous pouvons, à notre échelle, ne pas aggraver les conséquences de la bétonisation galopante ? Les réseaux sociaux peuvent être source de conseils plutôt que de rêves inatteignables et destructeurs.

Tout le monde dans le même bateau….

Par Jocelyne Jeanclaude, administratrice du Nouveau Journal

Publié le 2 août 2022

Tous les utilisateurs de l’eau ont reçu en juillet 2022 une longue lettre de la régie intercommunale du Pays de Fayence (signée des 9 maires élus du Pays de Fayence), qui fait appel à la prise de conscience des problèmes liés à l’eau.

Dans notre Pays de Fayence comme dans le reste du monde, des alertes sont données depuis longtemps par des chercheurs, des lanceurs d’alerte, les agriculteurs, des associations…. Mais nos élus semblent avoir pensé avoir le temps de se pencher sur le sujet et découvrir aujourd’hui que rien ne va plus !

Et quel est leur réflexe ? Culpabiliser et sommer les consommateurs d’agir tout de suite (les verbes sont au présent) sous peine de sanctions (tarif dissuasif, limitation de débit, contrôles). Par contre, la régie intercommunale, elle, envisage ses actions au futur : elle fera ! Mais qu’a-t-elle donc fait depuis sa formation ?

Une diminution du bétonnage dans les zones de milieu naturel ? Non, on a vu naître cette année plusieurs lotissements et on voit actuellement pousser de gros nouveaux immeubles sur la route de Fondurane, par exemple !

Une limitation de la consommation sur le domaine public ? On y a cru en voyant pendant l’hiver la transformation des ronds points arborés d’essences méditerranéennes… sauf que certains sont équipés d’arrosage gouttes à gouttes !

Une amélioration du réseau d’alimentation ? Non ! il y a toujours 30% de l’eau qui disparait en fuites…

Une harmonisation des tarifs entre les 9 communes ? Non, pas encore !

On nous dira que la conception, le financement, la mise en place de ces projets demandent du temps…. Certes… certes…

Alors, comment avons-nous pu voir cette année s’ériger un immeuble à Fayence (derrière le collège) destiné à héberger la régie des eaux intercommunale et sa cinquantaine d’employés. Tant mieux pour eux, mais les millions ( 4 ?) qu’a coûté cette belle image de la Communauté de Communes n’auraient-ils pas pu être employés autrement au bénéfice des 25000 utilisateurs de l’eau ? Pourquoi n’avoir pas demandé des aides pour améliorer le réseau avant de construire le siège de la régie ? Bizarre, cette gestion des priorités !

Messieurs les élus seriez-vous prêts à participer à un débat public avec vos otages (pardon, vos électeurs) ? Le sujet mérite bien que vous écoutiez leurs questions et que vous ayez des explications à formuler, non ?

Conseil Municipal interdit au public ?

Par Christian Mas, à Callian

Publié le 21 septembre 2021

Ainsi donc un conseil municipal était convoqué le lundi 6 septembre à 19h à l'espace Bourgain à Callian (voir le site officiel de la mairie de Callian).

Présent à 19h avec quelques citoyens, quelle ne fut pas notre surprise de voir le maire Mr Cavallier venir nous informer que le début de séance de ce conseil municipal était transformé en « réunion privée » selon ses propres propos.

De ce fait, il nous était impossible d'assister au début de cette séance du conseil « devenue réunion privée » pendant 25 mn.

Cette injonction est totalement contraire au code général des collectivités territoriales, selon la loi L21.21.18 qui stipule :

Tout citoyen désireux d'assister à une réunion du conseil municipal ne peut se voir interdire l'accès à la salle de séances. [..) Le maire doit donc faire en sorte qu'une partie de la salle où siège le conseil municipal soit accessible au public.

Ainsi, lorsque nous avons eu l'autorisation d'entrer dans la salle du conseil, Mr Vincent Borel quittait discrètement les lieux.

C'est vraiment dommage ! Car ce Monsieur, en charge par Suez du dossier de la déchetterie de Fontsante, aurait pu donner aux citoyens que nous sommes des informations, des précisions, des échéances afin d'enrichir le débat sur un projet qui impacte toute une population de l'Est-Var – Le pays de Fayence ainsi que les villes du littoral regroupées dans la CAVEM – (voir articles du NJ n°49 et 50).

Mr Cavallier redouterait-il que des échanges, des discussions se fassent en toute transparence ? Le débat, la confrontation des idées, l'avis et le respect des citoyens, pour tout dire l'exercice de la démocratie serait-il un délit pour Mr le maire ?

L'objet de cette réunion « privée » animée par Mr Borel était-il d’informer que la commune de Callian n'avait juridiquement pas d'autre choix que d'accepter le projet Fontsante ?

L'ensemble de la population, les édiles du Pays de Fayence et de la CAVEM doivent rester très vigilants, car de toute évidence ce projet de déchetterie est loin d'être abandonné.

L'intérêt général de toute une population (la santé, la qualité de vie, l'environnement, l'avenir des futures générations) ne saurait être bradé face aux intérêts particuliers, fussent-ils ceux d'une puissante multinationale comme Suez.

Premières Assises Intergalactiques de la Presse libre, satirique et indépendante : nous y étions !

Par Ghislaine Phily, présidente du Nouveau Journal

Publié le 05 juillet 2021

L’Association pour la Reconnaissance des Médias Alternatifs (ARMA) organisait ces rencontres les 5 et 6 juin derniers.

La manifestation a eu lieu à Tourrette-Levens, à la ferme de la Sauréa. C’était un week-end de rencontres autour des thématiques du journalisme indépendant, avec de nombreux médias invités (CQFD, le Ravi, l’Age de faire, la Mule du Pape, Acrimed, Silence, Le Mouais, Le Poing, Fakir, d’autres dont j’ai oublié le nom), et le Nouveau Journal des Gens du Pays de Fayence, représenté par Nadine et Vincent Violino, Mahel et Thierry Gérard, et Ghislaine Phily et Éric Bourlier, ce dernier avec la double casquette du NJ et de la radio Agora Côte d’Azur.

Que faut-il retenir de ces deux journées ?

Un programme alléchant :

- Des conférences et des ateliers ayant pour thème « Journalisme et subjectivité », « Investir ou pas les nouveaux médias », « Journalisme alter médias : quel inter dépendance ou indépendance ». Pour ma part j’ai suivi l’atelier sur les réseaux de distribution, l’impression, les subventions, comment on survit quand on est petit… Débat brûlant pour notre média en Pays de Fayence, mais aussi l’éducation aux media. Le Nouveau Journal a publié des articles des collégiens de Montauroux et se mobilise pour ouvrir ses pages aux collèges, associations, également aux foyers ruraux et EHPAD.

- Des ateliers de parole, d’échanges sur les différentes pratiques d’expression, la diffusion, faire connaître son journal, mais aussi les ateliers SLAM pour les enfants des participants, une conférence gesticulée et des interviews spontanées des participants par Éric Bourlier et Thierry Paladino pour leur émission Ciao Viva sur l’antenne d’Agora.

Ce qui m’a interpellée, c’est l’accueil enthousiaste des organisateurs, leur gestion irréprochable de l’intendance : camping sur place, avec nourriture « végé » à prix libre et bar proposant des boissons bio & locales dans le cadre grandiose d’une oliveraie à flanc de montagnes.

Mais ma surprise a été plus grande encore en découvrant la jeunesse des participants. Eh oui, ce sont majoritairement de jeunes bénévoles qui écrivent, produisent, participent à ces médias, peinant souvent à vivre de leur métier.

Alors pour conclure je reprends les consignes des organisateurs : « Vous l'aurez compris, cet évènement repose sur des piliers sur lesquels nous fondons nos relations sociales : confiance, autogestion, respect, fête (!) et partage. »

Ce fut le cas, je peux vous l’assurer, le tout en musique : deux soirées concert, découverte étonnante de la Fanfare « Electro Boom Brass » de Nice à écouter et danser sans modération.

Amis lecteurs, intéressons-nous, lisons, soutenons la Presse Pas Pareille !

Ces premières assises étaient organisées par Mouais, journal dubitatif... Quoique.
Le Mouais est évidemment sur Facebook,
ici.

Quand le jazz est las

Par Yves Guillerault, à Fayence

Publié le 04 juillet 2021

Enfin ! Pouvoir à nouveau sortir, pouvoir à nouveau aller écouter un concert ! Quel bonheur, quelle joie ! Et puis, le Festival de Jazz de Tourrettes est une valeur sûre ; il n’y a aucune raison à ce que le millésime 2021, XVIII° du nom, déroge à la règle de grande qualité qui colle à ce festival depuis de longues années. Je me souviens notamment de la présence de l’immense Dee Dee Bridgewater qui avait enflammé la place du château, il y a quelques années : grandiose ! Et tant d’autres musiciens géniaux !

Ce samedi 3 juillet, une autre légende était présente à Tourrettes : le Grand Monsieur, Scott Hamilton. Oui, Scott Hamilton à Tourrettes, vous avez bien lu ! Ce fabuleux saxophoniste qui a joué avec les plus grands, qui a tout bonnement marqué la grande histoire du jazz de ses sons veloutés, qui a arpenté les plus grandes scènes internationales, les plus grands festivals du monde était à Tourrettes ! Pincez-moi, je rêve !

En l’occurrence, il jouait samedi avec une pianiste-chanteuse que je ne connaissais pas, Champian Fulton, et qui, euphémisme, gagne à être connue, c’est le moins qu’on puisse dire ! Comme le vante à juste titre le flyer tourrettan, « Champian Fulton marque de son empreinte contemporaine, fraîche et sophistiquée, chacun des morceaux qu’elle interprète. » Bref, un swing des plus jouissifs qu’il convenait d’apprécier quasi religieusement.

Sauf que ça ne s’est pas passé comme ça.

Comme vous le savez, l’autre particularité du Festival de Jazz de Tourrettes, c’est la gratuité. Et bien sûr, le plein air. « Alors de quoi te plains-tu ? » me demanderont certains.

L’accès à ce festival est donc ouvert au plus grand nombre, y compris à ceux qui se moquent du jazz, qui se moquent des musiciens et qui se moquent du public. Ils ont vu de la lumière, une buvette, alors ils sont venus avec armes, bagages et marmots. Et vas-y que je discute en tentant de couvrir le « bruit » de la musique, en éclatant de rires bien sonores, laissant leurs gamins hurler et gambader aux abords de la scène ! C’est tout à fait insupportable et j’étais loin d’être le seul à souffrir de cet irrespect flagrant.

Comment savourer le velouté du saxo de Scott ou les solos de Champian quand, à deux mètres de soi, un brouhaha infernal vous gâche la vie ?! Et d’ailleurs, peu importe que ce soit Scott, Champian, ou un obscur musicien : c’est un concert, que diable ! On vient là pour É-COU-TER ! Pas pour discuter le bout de gras avec ses potes, en laissant divaguer ses gosses comme bon leur semble !

Heureusement, j’ai pu changer de place pour la deuxième partie et être juste devant la scène. Et là, changement d’ambiance ! Le Elia Bastida Quartet a littéralement enflammé le public ! Vous connaissez Stéphane Grappelli, Jean-Luc Ponty, Didier Lockwood… ? Je peux vous dire que la jeune Elia n’a pas à rougir de ses illustres prédécesseurs ! Mieux, elle est leur digne héritière. Quelle virtuosité, quelle pêche et, là encore, quel swing ! Sans parler de ses acolytes, tout aussi excellents, cela va sans dire.

Un grand chapeau aux programmateurs de ce festival si sympathique et aux organisateurs avec, toutefois, une petite suggestion de n’ouvrir la buvette que pendant l’entracte et après le concert… et de demander à ce « public plus ou moins présent » de savourer l’instant et, surtout, de le laisser savourer à ceux qui sont venus pour écouter de la musique.

Situation ubuesque au service d'urbanisme de la mairie de Fayence !

Par Odile et Jean-Louis Alfero-Dupuis, à Fayence

Publié le 03 mai 2021

Pour ajouter une pièce supplémentaire de moins de 20 m² à notre maison, nous déposons une demande préalable de travaux (D.P.) au service d'urbanisme de notre mairie.

Nous avons soigneusement étudié le plan local d'urbanisme (PLU) et notre projet y est conforme.

La mairie nous réclame des précisions sur le projet, nous lui fournissons les plans, les cadastres, les photos satellites, les simulations photos… etc, etc. C'est normal, tout va bien.

Puis, la mairie nous demande le permis de construire initial de notre maison.

Cette maison a 40 ans et nous en sommes propriétaires depuis 10 ans, nous ne possédons pas ce document. Peu importe, puisque cette demande de permis de construire n’a pas lieu d’être, voire est illégale : la loi est très claire à ce sujet, mais la mairie insiste.

Il se trouve que c'est le même service en charge de conserver les permis de construire de la commune qui nous le réclame...

Nous ne sommes pas contrariants et donc, nous demandons une copie de ce permis, pour ensuite le renvoyer à ce même service...

Et là, c'est le drame, la mairie déclare avoir « perdu » le document ! Ce qui ne l’empêche pas de continuer à nous le réclamer !!

Nous avons donné depuis longtemps au service d'urbanisme, la preuve de l'existence légale de la construction comme le demande le PLU. Rien n'y fait.

La mairie nous refuse l'autorisation de travaux pour absence d'un document qu'elle a perdu et qu'elle n'a pas le droit de nous demander.

Le maire et ses adjoints ne répondent pas à nos demandes d'entretien.

L'argent prévu pour les travaux dort à la banque, les entreprises de la commune ont besoin de travailler, que faire ?

Terre-Blanche : vingt ans après

Par Jean-Paul Rochette, de Tourrettes.

Publié le 19 avril 2021

1. Réflexions d’un golfeur local

Je suis golfeur et j’ai 80 ans. Depuis 4-5 ans, je ne joue plus que 9 trous au lieu de 18 : cela me plaît et me maintient en forme. Je joue à Grasse (Claux-Amic) environ 30 fois par an pour un budget d’environ 1000 €. C’est beaucoup pour ne jouer que 9 trous. C’est le double du prix moyen en France, mais nous habitons PACA…

J’habite Tourrettes et de ma maison je vois le golf de Terre Blanche. Je n’y joue pas. Pourquoi ? Être membre est hors de portée pour moi et payer au coup par coup me coûterait presque 3000 € par an. Certes, il y a un programme qui permet aux joueurs du canton de jouer une fois par mois (soit un budget d’environ 1000 € pour 12 parties) mais qui ne donne aucune possibilité de ne jouer que 9 trous. Ce programme ne répond pas aux attentes des golfeurs locaux et reste peu utilisé sauf en hiver. C’est un miroir aux alouettes… Il est incompréhensible, pendant les mois d’hiver, quand l’hôtel est fermé, de ne pas laisser les joueurs locaux jouer sans limite.

Début Avril 2021, confinement oblige (10 km), impossible d’aller jouer à Grasse. Serait-il possible de jouer à Terre Blanche très provisoirement dans des conditions raisonnables ? Réponse courtoise mais négative. Comme toujours, on préfère avoir un golf vide plutôt que d’y laisser jouer les locaux.

Monsieur C. Bouge, maire de Tourrettes (membre d’honneur de Terre Blanche) ne fait rien pour aider les golfeurs locaux et met en avant une mini formation des jeunes locaux au golf, autre miroir aux alouettes car rien de cohérent ne leur est proposé à moyen ou long terme. Un jeune local aujourd’hui n’est autre qu’un golfeur local potentiel demain.

2. Bilan

Vingt ans après la mise en route de Terre Blanche, quel bilan ?

- l’utilisation des deux golfs est l’une des plus faibles enregistrées en France
- l’hôtel est maintenant fermé plus de 3 mois par an. Quelle est sa rentabilité ?
- il reste des terrains à vendre/construire et des maisons sont à la vente (plusieurs millions d’euros !)
- l’emploi généré par l’hôtel est un emploi saisonnier peu attractif (hormis les emplois liés à l’entretien des golfs et des jardins)
- Il y a les taxes foncières, la taxe d’habitation (jusqu’en 2023 ?), la taxe de séjour… etc.
- Il y a l’approvisionnement en eau

Quel était le projet initial ? Qu’en est-il aujourd’hui ? Que réserve l’avenir ?

Victoire !

Par Rolande Audbert, de Seillans

Publié le 5 février 2021

Les doux rêveurs…

C'était le surnom donné notamment à Monsieur Serge Le Quéau et ses alliés lorsqu'ils décidèrent de retrousser leurs manches afin de ressusciter l'usine de fabrication de masques de Plaintel sous le nom de "COOP des MASQUES"*.

Le rêve est devenu réalité !

Après neuf mois d'efforts assidus et sous la direction de M.Guy Hascouët, la nouvelle usine située à Grâces (Côtes d'Armor) a été inaugurée le vendredi 22 janvier 2021. Elle emploie à ce jour 22 employés dont un tiers en situation de handicap. Elle produit 100.000 à 200.000 masques chirurgicaux et F.F.P.2 par jour et croule sous les commandes. Oui, le monde d'aujourd'hui peut être meilleur !

Dans une S.C.I.C. (Société Coopérative d'Intérêt Collectif), les employés ne craignent pas de voir leur outil de travail délocalisé comme ce fut le cas en 2018 pour "Plaintel".

Oui, nous avons les connaissances et le personnel qualifié pour nous réapproprier notre industrie et mettre un terme à nos dépendances ! Oui ce sacré virus peut contribuer à nous tirer de notre léthargie !

Alors... BRAVO !!! Et longue vie à la COOP des MASQUES !

* NJ : 46, 47 & 48.

Rats de Cimetière

Par Rolande Audbert, de Seillans

Publié le 25 janvier 2021

Je connaissais les rats des villes, les rats des champs, les rats d'égouts, je suis aujourd'hui confrontée aux "rats de cimetière".

Certes, ils ne transportent pas la peste (Yersinia pestis) sous forme de bacille mais sont atteints d'une cleptomanie sordide et macabre. Ils dérobent et dissimulent sous leur bras les fleurs et plantes déposées sur les tombes de nos défunts sans se préoccuper qu'il s'agisse là de derniers témoignages affectueux rendus à un époux, un père, un frère, un ami...

Le petit cimetière de Seillans est l'une des proies de ces êtres indignes de porter le nom d'humains qui ne respectent même pas les morts.

Trois vols en quatorze mois en ce qui concerne la tombe de mon époux ! Une coupe et ses cinq plantes, plus tard un petit cyprès prélevé dans une seconde coupe et, dernier larcin, une longue gerbe de fleurs artificielles dérobée avec préméditation et minutie puisque décollée et débarrassée des pierres qui l'empêchaient d'être la proie du vent… mais pas celle de ces pervers machiavéliques.

Les tombes de nos défunts ne sont pas "Libre- Service Floral" !

La honte et le remords n'atteignent pas ces voleurs sans conscience !

Alors, que faire ?

Les maudire ? c'est chose faite ! Fermer les cimetières à clef et payer un droit d'entrée ? Mettre un policier derrière chaque tombe ? Leur greffer une conscience morale ? Je n'ai hélas pas de baguette magique !

Oui c'est de l'humour noir : mais pas aussi noir que l'esprit de ces prédateurs.

Qu'est-ce donc qu'une civilisation qui ne respecte pas ses morts ?

Zarbi, ce virus ! Il nous en fait voir de toutes les couleurs !

Par Émilie Fioravanti, de Seillans

Publié le 30 novembre 2020

Je m'appelle Émilie, j'ai 18 ans et je suis étudiante à l'école Gérard Philippe de Grasse qui dispense une formation en théâtre et cinéma pour les élèves de 5 à 20 ans.

Je vous écris pour partager mon opinion sur les conditions farfelues du confinement qui ont été mises en place par le gouvernement (on ne parlera pas politique !).

Nous savons tous que les écoles maternelles, primaires, collèges, lycées et FAC restent ouvertes malgré les risques. Pourquoi ?

Pourtant, mon école de théâtre est fermée ! Je me demande vraiment pourquoi nous n'avons pas l'autorisation de faire du théâtre !

Alors que la plupart de mes camarades étudiants vont en cours dans leur établissement scolaire. Faire du théâtre est interdit ! Mais les tournages, EUX, sont autorisés ! Pourquoi ?

Il semble y avoir un cheveu dans le potage comme on dit.

Enfin bref, je ne vais pas m'attarder sur ce sujet, car malheureusement, on ne peut pas faire autrement que de respecter les règles.

Mais il y a quand même un point qui me laisse perplexe... Je m'explique : les cours de théâtre pratique ne sont pas autorisés, pour les lycéens et les adultes, à l'intérieur de l'école.

Mais comme je suis majeure, je suis considérée en formation professionnelle donc je suis autorisée à suivre les cours théoriques dans l'enceinte de l'établissement, ce qui nous est interdit pour les autres cours. Le lieu, les élèves et les professeurs sont les mêmes, que l'on m'explique pourquoi !

Je pense pour ma part que la covid-19 est moins puissante qu'elle n'y paraît : elle n'oserait jamais s'attaquer aux majeurs comme moi, pourquoi ? Ni à ceux qui suivent des cours dans des établissements scolaires d'environ 500 élèves ! Pourquoi ?

Par contre, les lieux de répétition de théâtre et cinéma où majeurs et mineurs se retrouvent en petit comité (environ 5 à 10 personnes) sont considérés comme fournisseurs d'apéro pour le virus !! Pourquoi ?

En bref, pourquoi mon école n'est-elle pas autorisée à fonctionner ?

J'en conclus : soit le virus nous en fait voir de toutes les couleurs, soit ceux qui pondent les interdits sont chtarbés !!

Check du coude !

ANTI SPORT !

Par Jean-Max Brignone, à Montauroux

Publié le 28 novembre 2020

C'est avec ce titre choc que je voudrais vous interpeller sur ce qui se passe dans notre pays depuis cette fameuse « crise » du Covid. Une crise qui, de sanitaire, est en train de virer en crise sociale puisque les mesures prises par notre cher président sont devenues de plus en plus contraignantes, incompréhensibles, voire absurdes.

Absurdistan est le nouveau nom donné à la France par nos voisins allemands, incrédules devant de telles mesures ; à méditer…

Fermetures puis réouvertures, confinement, déconfinement, couvre-feu, pas de masque, masque dans la rue, à l'école, protocole sanitaire… etc. On peine à voir la logique dans tout cela d'autant plus que nous ne sommes pas du tout logés à la même enseigne. Si vous êtes un petit commerce vous devez fermer car vous représentez un danger (on se demande pour qui !). A contrario l'ouverture des grandes surfaces ne pose aucun problème puisque le virus n'aime apparemment pas les rayons de supermarché…

Que dire des salles de sports qui depuis le reconfinement se voient encore moins essentielles que les commerces dits non essentiels. Il faut croire que notre ami Corona aime la sudation et l'effort physique et que ces proies principales sont des sportifs en bonne santé... Eh ! bien, en fait non, pas du tout ! C'est même tout le contraire. La maladie touche les gens plutôt âgés voire très âgés et surtout atteints de pathologies multiples comme le diabète, l'obésité, problèmes cardiaques… etc. Donc on n’est pas sur des athlètes de haut niveaux, mais plutôt sur des gens pour qui l'espérance de vie est déjà beaucoup plus faible.

Donc par définition le sport est un booster en matière de santé, de vitalité et de bien-être. Il permet de dynamiser son corps, ses cellules, de stimuler ses défenses immunitaires, mais a aussi un effet très positif sur le moral et la psychologie du pratiquant. Quand on sait combien cette situation impacte notre quotidien et vient nous déstabiliser au plus profond de nous-même, l'activité physique est un atout salutaire pour lutter contre ce stress qui est reconnu comme affectant négativement notre immunité.

Vous vous dites : « Mais si le gouvernement prend cette décision c'est parce qu'il y a eu des cas ou des clusters (comme on dit chez nous), ce qui justifie de telles mesures ! » En effet, il y a eu des cas, 200 cas précisément mais sur 23 millions de passages en salle de sport sur toute la France...

C'est grave docteur ? À ce niveau de bêtise, oui c'est grave et ça relève de la psychologie, on voudrait détruire le sport et affaiblir le moral des Français qu'on ne s'y prendrait pas autrement.

Il faudrait que nos autorités soient à même de revenir sur leurs erreurs pour redéfinir une vraie politique de santé en laissant les médecins diagnostiquer et traiter les malades. En favorisant les informations sur le développement et le renforcement des défenses immunitaires. Notamment en stimulant la pratique de tout sport, en plein air ou en salle avec la ferme conviction que c'est l'intérêt de tous.

Ils sont devenus fous !

Par Rolande Audbert, à Seillans

Publié le 17 novembre 2020

Source : http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15t0494_texte-adopte-seance

Article 4 bis

1. Durant la période de l'état d'urgence sanitaire déclaré en application du décret de l'article 714 du code de procédure pénale, les personnes mises en examen, prévenues et accusées peuvent être affectées dans un établissement pour peines.

2. Par dérogation aux dispositions du premier alinéa de l'article 717 du même code, les condamnés peuvent être incarcérés en maison d'arrêt, quel que soit le quantum de peine à subir.

3. Les personnes condamnées et les personnes mises en examen, prévenues et accusées placées en détention provisoire peuvent, sans accord ou l'avis préalable des autorités judiciaires compétentes, être incarcérées ou transférées dans un établissement pénitentiaire à des fins de lutte contre l'épidémie de Covid-19. Il en est rendu compte immédiatement aux autorités judiciaires compétentes qui peuvent modifier les transferts décidés ou y mettre fin.

4. Ces dispositions sont applicables jusqu'au 31 août 2021.

Non, vous n'êtes pas dans un pays soumis à la dictature, vous êtes en France ! La Covid est décidément fort utile !

Un seul espoir :

Après la lecture de ce texte tellement invraisemblable, je suis allée en vérifier la véracité point par point à la source indiquée avant de le communiquer au N.J.

Les places en prison sont aussi rares que celles en réanimation ! Jugez plutôt :

Au 1er janvier 2020 : 70.651 prisonniers pour 61.080 places

Alors dans ce domaine la dictature n'est pas pour demain : Espérons-le...

Le pays de Fayence :
un dynamisme en grande progression... ou faut-il vivre le confinement pour le révéler ?

Par Véronique Schouten, à Bagnols-en-Forêt

Publié le 16 novembre 2020

Habitant ce joli canton depuis maintenant quatre ans, je suis souvent à l'affût d'informations locales. Force est de constater que depuis quelques semaines, il se passe des choses par ici.

Ce groupe Facebook intitulé « Pour un Noël 100% Local et Artisanal en pays de Fayence », sorte de marché de Noël virtuel, vient de voir le jour. Peuplé à ce jour de 945 membres, il se veut un lien entre créateurs et clients potentiels.

Les commerces locaux sont fermés ? Eh bien, il est possible de faire travailler les talents du coin, afin d'offrir des cadeaux en mode locavore. Pour ma part, j'ai découvert Elfira, une jeune femme pleine de talents située à Montauroux : elle se balade dans les forêts du canton, récupère lichens, coquillages, fleurs, champignons, plumes, puis les inclut dans la résine de ses pendentifs. Résultat magique. Mais pas que, elle fait aussi des colliers, bagues, bracelets, en dessinant des ailes de cigale, ses créations uniques sont toutes faites main.

J'ai découvert également Daphné, jeune créatrice de bougies parfumées et naturelles. La mèche est en bois et il paraît qu'elle crépite ! (Pas encore testé) Ce qui est certain c'est qu'enfin ces bougies non toxiques pour notre environnement sentent furieusement bon : des senteurs d'aiguilles de pin, d'eucalyptus et orange, de pomme-cannelle, de madeleine ou de fleurs d'oranger nous chatouillent les narines.

Sur ce groupe, mille et un créateurs locaux ajoutent leurs idées : cela va de la poterie aux peintures personnalisées en passant par des savons déco, de petits objets joliment cousus, des pâtisseries maison, et j'en oublie ! Tout ce que le pays de Fayence compte de talents est réuni ici.

Un répertoire de toutes ces bonnes adresses ne serait-il pas la suite logique de ce groupe Facebook ?

Cette initiative justifiée au départ par l'imminence des fêtes de fin d'année pourrait utilement perdurer bien au-delà, prouvant à qui en douterait encore, que dans le canton de Fayence, nous avons des talents et qu'il suffit parfois de pousser une porte discrète pour en être convaincu. Pourquoi aller chercher à l'autre bout de la planète ce que nous avons ici ?

Rions un peu : un lycée en Pays de Fayence !

Par la rédaction du Nouveau Journal

Publié le 26 octobre 2020

« Vingt ans de travail et de lutte ont trouvé leur récompense en ce mercredi 5 avril 2017, date qui restera marquée d'une pierre blanche pour notre Pays de Fayence. » C’est en ces termes que François Cavallier débutait son édito dans « L’Actu du Pays de Fayence » N°23 du printemps 2017. Bien entendu, aujourd’hui nous pourrions en rire si ce n’était pas si grave, puisqu’il s’agissait en l’occurrence de faire écho à l’annonce en fanfare par le président de la Région PACA d’alors, un certain Christian Estrosi, du lancement du projet de lycée en Pays de Fayence. Rire aussi de la couverture de ladite revue (reproduite ici) dont la photo montre nos élu(e)s aux anges sous un panneau monumental annonçant l’évènement, que dis-je ! l’Avènement de LA Chose et massé(e)s autour du généreux bienfaiteur, que dis-je ! du Dieu Estrosi himself !!

« Il ne s’agit cette fois plus d’une promesse de campagne, mais bien d’une décision exécutive d'une collectivité : le budget (40 millions d'euros) et le calendrier (mise en service à la rentrée 2021) sont actés. » continuait François Cavallier dans ce même édito (merci de rire un peu moins fort, s’il vous plaît !)

On connaît la suite et la manière dont ce projet a ensuite été « muselié » et anéanti par le successeur d’Escrosi (tiens, une faute de frappe !). François Cavallier, victime collatérale de ce camouflet, quittera l’U.M.P. suite à cette haute trahison ; comment ne pas le comprendre !

Lorsqu’on a vu ce vaste chantier débuter en face du collège Léonard de Vinci, nous savions au NJ qu’il s’agissait d’une espèce d’énième bétonisation des plus discutables et non du lycée, bien entendu. Le côté ironique du truc, c’est qu’on ose bâtir une espèce de gare routière pour que les lycéens puissent gagner (!) leurs établissements à Grasse, St Raphaël ou Le Muy… et passer deux heures de transport quotidien minimum, en se levant tôt et en rentrant tard. Mais de qui se moque-t-on, ma bonne dame ?!

Bref, au NJ, on a voulu un peu relancer la machine et savoir où en était ce lycée-fantôme. Et puisqu’il y avait chantier, on s’est dit qu’on pouvait aussi faire le nôtre en posant symboliquement la troisième pierre* de cet établissement en mobilisant les élu(e)s échaudé(e)s, les parents d’élèves, bref, la population du Pays de Fayence.

Rendez-vous fut pris ce samedi 24 octobre donc, sous un soleil estival mais sous une ambiance des plus… morbid-19. Et pendant les vacances scolaires, qui plus est. Bref, la mobilisation ne fut pas franchement au rendez-vous ce qu’évidemment nous déplorons grandement. Nuls parents d’élèves (enfin si, un papa et sa fille arrivés là par hasard), très peu de citoyens, aucun enseignant, absence des médias (télé et presse écrite qui avaient pourtant confirmé leur venue) et pas un seul élu du Pays de Fayence ! Certes, l’information de cet évènement publiée sur notre page Facebook a touché plus de 4.500 personnes sans compter les centaines de partages et les commentaires enthousiastes, mais ce n’est pas des réseaux sociaux que surviendront les grandes ou les petites victoires ; sinon, ça se saurait.

La faute au Covid ? Sûrement pas uniquement. Il paraît clair qu’il est de plus en plus difficile de mobiliser les foules pour des causes qui pourtant les concernent au premier chef. Le sentiment d’une espèce « d’à-quoi-bonisme » soporifique qui léthargise le pays tout entier pour le plus grand bonheur de nos chers gouvernants, bien entendu ; le « Dormez braves gens » a visiblement encore de beaux jours (de belles nuits ?) devant lui.

Il faudrait tout de même se réveiller d’urgence, bien avant l’ouverture d’un très hypothétique lycée en Pays de Fayence…

*La première pierre a été posée en 1999 (!) et la deuxième en 2017 donc, soit deux pierres en dix-huit ans : à ce rythme-là, on vous laisse calculer le nombre de décennies (siècles ?) nécessaires à l’achèvement du lycée !

Vous pouvez signer la pétition mise en place
par le Nouveau Journal,
"Pour un lycée en Pays de Fayence"
en suivant
ce lien.

Fontsante : un collectif éveillé contre un projet en sommeil

Par le collectif « Fontsante, sauvons le lac »

Publié le 26 octobre 2020

Le collectif « Fontsante, sauvons le lac », constitué de diverses associations du Pays de Fayence*, a organisé le samedi 24 octobre une opération d’information sur le projet Valorpole-Suez qui défraie la chronique depuis de nombreuses années.

Censé être « en sommeil » à l’initiative du maire de Callian, François Cavallier, le projet n’en est pas moins toujours dans les tuyaux.

Ce pharaonique dépôt de déchets du BTP et de mâchefers essentiellement en provenance des Alpes-Maritimes, prévu sur le site de Fontsante (enclave de la commune de Callian sur le territoire de Tanneron), pourrait entraîner, par ruissellement des eaux pluviales, des risques majeurs de pollution du lac de Saint Cassien, qui alimente en eau potable les villes côtières de Fréjus, Saint Raphaël, Mandelieu et Cannes. Ce sont plus de 200 camions par jour qui transporteraient environ 400 000 tonnes de déchets par an sur nos routes déjà engorgées par une circulation dense, notamment aux heures de pointe ou en été, sur des infrastructures absolument pas prévues pour cela. Sans compter le risque d’incendie en raison de la méthanisation en zone rouge…

Doit-on expliquer les conséquences de la pollution de l’air et de l’eau sur la santé des habitants, sur la faune et la flore? Doit-on décrire les effets néfastes sur l’attrait touristique et sur l’économie du Pays de Fayence ?

Ce sont tous ces risques dont le collectif a entrepris d’informer les habitants du canton par des banderoles, panneaux et tracts, à divers endroits de la RD 562, en ce samedi matin. Par équipes de 6, dûment masqués, les membres du collectif ont arpenté les ronds-points de la plaine ainsi que les parkings des centres commerciaux, allant au contact des habitants et prenant le temps d’expliquer les tenants et aboutissants du projet Suez. La grande majorité des personnes rencontrées se sont déclarées opposées à ce projet dont elles mesurent bien la catastrophe écologique et humaine qu’il représente.

Les habitants des villes côtières ont été quant à eux informés par le biais des réseaux sociaux, les publications ayant fait l’objet de nombreux partages.

Jean-Yves Huet, maire de Montauroux, ayant donné son autorisation pour la tenue de cette manifestation, a saisi l’occasion de réaffirmer son opposition ferme au projet. Il faut espérer que l’influence de l’ensemble des maires du canton empêche, à terme, le projet de voir le jour. Quand on connaît la puissance du groupe Suez, on ne peut s’empêcher de craindre une bataille du pot de terre contre le pot de fer.

En attendant, le collectif compte bien réitérer cette opération d’information afin de toucher le plus de consciences possible et mobiliser les citoyens sur une éventuelle enquête publique.

*Le collectif « Fontsante, sauvons le lac » regroupe le Comité de Liaison pour la protection du massif de l’Estérel et du lac de Saint Cassien, l’Assemblée Citoyenne Pays de Fayence, le Comité Vivre et Agir aux Estérets-du-Lac, avec le soutien amical et actif du Nouveau Journal du Pays de Fayence.

Immense succès du premier
concours
de boules du NJ

Par la rédaction

Publié le 20 septembre 2020

Oui, un bien beau succès pour cette première édition du concours de pétanque organisé par le Nouveau Journal. Un temps clément, des participants nombreux, une ambiance des plus conviviale, tous les ingrédients d'une journée réussie était réunis hier sur le terrain face à l'école du Lac de Montauroux.

Toutes les équipes se sont mutuellement rencontrées, induisant un concours de "longue durée". Heureusement, le NJ avait mis les petits plats dans les grands pour que cette journée soit quasi parfaite : buvette, petite restauration, glaces bio, barnum... Rien n'a manqué.

Côté sportif, là aussi, du beau, du grand spectacle et un suspens insoutenable ! Chaque partie étant réellement accrochée par l'ensemble des protagonistes avec des scores extrêmement serrés à l'issue des matches.

Bien qu'accrochée en fin de tournoi par l'équipe de Corine, Daphné et Yves, on saluera bien entendu la très belle victoire de l'équipe monsoise composée de Jean-Pierre, Bernard et Robert qui ont décroché le Premier Prix et ont pu repartir avec la coupe au volant de la Porsche Carrera tant convoitée ; un grand bravo à eux.

Sur la seconde marche du podium, et avec panache, on applaudira Ghislaine, Bruno et Patrick qui ont tout tenté pour la victoire, mais se sont finalement inclinés. La superbe coupe du Deuxième Prix leur a donc été remise, accompagnée du non moins alléchant voyage gastronomique en Italie pour deux personnes.

Enfin, en guise de Troisième Prix, la machine à laver écologique a été remportée par les vainqueurs de la petite finale, Nicole, Éric et Jean qui ont fait preuve d'une incontestable constance et d'une rare ténacité pour pouvoir grimper sur la troisième marche du podium. Un grand bravo à eux !

Il va de soi que rien n'aurait pu se réaliser sans la mobilisation exemplaire de toute l'équipe du NJ qui tient, en tout premier lieu, à remercier la commune de Montauroux pour la mise à disposition du terrain et du matériel. Mention spéciale à Monsieur Serge Billard qui, grâce à une belle complicité et une communication sans faille, a permis de diffuser au plus grand nombre les informations relatives à ce concours, n'hésitant pas à répondre à des dizaines d'appels téléphoniques simplement pour nous épauler ; non, la philanthropie n'est pas morte !

A l'année prochaine !

Pédagogie de la psychose

Par Émilie Schiano et un collectif de parents d’élèves du collège de Fayence

Publié le 8 septembre 2020

Lors de la rentrée scolaire des élèves du collège de Fayence, la plupart des parents et élèves présents se sont sentis projetés dans un mauvais film de science-fiction.

Des regards effarés, oui, puisque tous masqués, inquiets, voire attristés, il ne nous reste que la lecture du regard, regardaient autour d’eux.

En effet, mardi 2 septembre, pour la rentrée des 6ème, la gendarmerie était présente dans le sas d’entrée, près de la table de distribution du gel hydroalcoolique, afin de vérifier si les élèves étaient bien dociles ! Ainsi que le lendemain, devant le portail, à contrôler les entrées des élèves.

Les professeurs n’ont pas été au fait immédiatement de leur présence, ils ont une entrée différente de celle des élèves, auraient-ils eux aussi été perplexes sur la raison de la proximité de ces gendarmes ?

Non, la rentrée scolaire n’était pas la responsable de la morosité ambiante, les adolescents ne réclament plus « maman » en classe de 6ème ou 4ème ! La présence des gendarmes à l’extérieur et à l’intérieur de l’enceinte scolaire… Comment peut-on en arriver à un tel extrémisme ? (Même si l’on sait qu’ils ne font qu’obéir à leur hiérarchie)

Nous ne vous livrons pas ce petit article pour remettre en cause le « devoir d’obéissance aveugle » qui, partout s’étend comme un feu de forêt un jour de fort mistral. Mais tout de même, la gendarmerie dans les écoles ? Pour vérifier si chaque élève, parent, ou personnel de l’établissement portait le masque ! Pour s’assurer de la parfaite obédience de l’individu aux directives érigées au mépris du bien-être de sa respiration.

Retirons nos œillères, soyons réalistes et humains, endurer ce masque de 7h30 (pour certains) à 18h, et en dépit du changement qui doit être effectué deux fois dans la journée, ceci est absolument intolérable !

Des sanctions seraient prêtes à tomber si par malheur des enfants auraient l’audace de les retirer un peu pour respirer un peu d’air frais. (D’ailleurs certains professeurs se permettent de culpabiliser les enfants en leur répétant qu’ils risqueraient de contaminer Papy et Mamie ! Harcèlement moral ?)

Nous n’avons pas suffisamment de recul pour estimer les dégâts psychiques et autres traumatismes, qui surgiraient suite au port de ce petit morceau de tissus (ou papier tissé) ?

Sachant que de plus en plus de statistiques démontrent que les personnes asymptomatiques ne seraient pas contagieuses, que les enfants sont rarement porteurs du virus… etc, etc.

Que se passe-t-il ? Veut-on transformer toute une génération en robots serviles, dociles et gouvernables comme bon leur semble ? Croyons-nous encore, sincèrement, en la bonne marche d’une société qui brime et punit ses enfants sans tenir compte de leur santé ? Doit-on, soi-disant pour protéger la population, sacrifier la joie de vivre et d’espérer en l’avenir d’une jeunesse ?

Non, que l’on ne nous rabâche pas que certaines résignations sont nécessaires pour que tout aille mieux.

Nous avons le devoir de faire grandir nos enfants dans un environnement sain, et leur apprendre à réfléchir par eux-mêmes. Si dès l’adolescence, nous leur masquons leurs émotions, leur interdisons le moindre libre-arbitre, Que deviendront-ils ?

D’aucuns crieront sur notre petit article, d’autres applaudiront, qu’importe ; nous, parents concernés sommes atterrés et en colère devant la future non-existence de nos progénitures, surveillée par des garde-fous…

TERR'ANIMALIA

Par Myriam LAHOUNDERE, à Fayence

Publié le 11 août 2020

L'association A.R.P.A.F. (Association pour la Régulation et la Protection Animale Fayence) organise le samedi 12 septembre et le dimanche 13 septembre 2020 de 10h à 18h le salon de protection et bien être animal - Terr'animalia à l'espace culturel de Fayence. L'entrée est libre.

Dossier de presse téléchargeable ici.

Usine de Plaintel :
résurrection ?

Par Serge Le Quéau, à Saint-Brieuc le 21 juillet 2020

Publié le 11 août 2020

Grâce à la mobilisation d’un grand nombre d’acteurs, la proposition de "Solidaires" de créer une Société Coopérative d’Intérêt Collectif pour fabriquer des masques de protection sanitaire dans les Côtes d’Armor va pouvoir se réaliser.

Les statuts de la Société Coopérative d’intérêt Collectif (SCIC) ont été déposés le 18 juin dernier, elle s’appellera : « Coop des masques, bretonne et Solidaire » et verra son implantation se faire sur la zone industrielle de Grâces près de Guingamp dans les Côtes d’Armor, dans les bâtiments de l’ancienne coopérative ouvrière AOIP, qui fut dans les années 70-80 la plus grande coopérative ouvrière de France. C’est donc tout un symbole, pour le monde ouvrier et pour la région, qu’il nous faut saluer.

Le 26 mars 2020, en pleine crise sanitaire du coronavirus, "Solidaires 22" dénonçait le scandale de la fermeture de l’usine Honeywell de Plaintel et lançait l’idée de créer une SCIC, pour relancer un site industriel de fabrication de masques sanitaires. Le 21 avril elle déposait une pétition en ligne : http://chng.it/6csXjqmJ (« Sauvons des vies, fabriquons des masques »), (10 355 signataires à ce jour), pétition relayée par l’intersyndicale costarmoricaine CGT, FSU, Solidaires, par la Fédération Sud industrie puis par plusieurs organisations du Collectif national « Plus jamais ça, préparons le jour d’après ». (Solidaires, FSU, Confédération Paysanne, ATTAC, AITEC, Les Amis de la terre…)

Début juin, l’association "Attac 22" appelait à constituer un Collectif citoyen de soutien à la création de la SCIC dans laquelle, salarié-es, collectivités territoriales, associations, usager.es et groupement d’acheteur.euses, citoyen-es seront parties prenantes. Un grand nombre de citoyen-es ont répondu à cet appel convaincu-es qu’il permettra non seulement de répondre à l’urgence sociale et écologique grâce à une production autonome sans risque de délocalisation ou d’abandon, mais aussi parce qu’il permettra de réduire considérablement la pollution générée actuellement par les transports internationaux.

Aujourd’hui, ce sont donc, des ancien-es salarié-es de l’usine Honeywell de Plaintel, des syndicalistes, des militants associatifs, et des citoyen-es qui se trouvent rassemblés pour préparer dans l’unité « le monde d’après ».

Ce vendredi 3 juin 2020, les Présidents du Conseil Régional de Bretagne et du Département des Côtes d’Armor accompagnés du porteur du projet, Monsieur Guy Hascoët ont tenu à Rennes une conférence de presse pour officialiser le soutien des nombreuses collectivités territoriales bretonnes à ce projet enthousiasmant et porteur d’avenir.

Depuis le 1er juillet, la campagne de souscription de 10.000 parts sociales citoyennes à 50€ est lancée. Informations et souscription en ligne via le lien :

https://www.lacoopdesmasques.com/

L'équipe des espaces verts de l'E.S.A.T.

Bio, local, social : on y va !

Par Rolande Audbert, Seillans

Publié le 2 août 2020

Vous pouvez désormais acquérir des légumes bio à l'espace vert de l'E.S.A.T. tablissement de Service d'Aide par le Travail) de Seillans, foyer d'accueil occupationnel pour de jeunes handicapés, situé sur la route départementale 562, à l'embranchement qui mène également au Domaine de l'Éouvière. Monsieur Martinez a remplacé Monsieur Roche dans ses fonctions de Directeur, mais l'Etablissement poursuit son chemin médico-social.

Depuis l'année 2016, Anthony, moniteur pour le secteur maraîchage, anime avec Caroline une équipe de 12 jeunes travailleurs. Ces équipes interviennent dans les chantiers extérieurs pour l'entretien des jardins des particuliers, et, sur les terres de l'E.S.A.T. en atelier permaculture pour les légumes bio. La totalité du domaine est de 7 hectares dont 1 hectare et demi consacré au maraîchage ; cette superficie est entourée d'une clôture électrique en raison des interventions musclées et peu compatibles des sangliers. Un système de goutte à goutte est mis progressivement en place et l'utilisation d'un second forage en service depuis deux ans facilitent l'arrosage nécessaire.

La terre est pauvre, sol pierreux, argileux, calcaire... Les équipes travaillent à son amendement par un apport de végétaux (accompagné du marc de café issu des cuisines, rien ne se perd pour le compostage !), de feuilles, de paillage, de fumier en provenance d'un centre équestre du canton... Grâce à ce travail de fourmis, une épaisseur de 50 cm de sol allégé a ainsi été recréé et la production est là en récompense !

Haricots verts ou rouges, courgettes, tomates, concombres, pommes de terre, potimarrons alimentent non seulement les cuisines de l'établissement mais le surplus est mis à la vente pour les particuliers.

De la serre pouponnière des semis , en passant par la mise en place des cultures, leur entretien et les récoltes, tout s'effectue grâce au travail des jeunes encadrés par leur monitrice et leur moniteur.

Projet d'avenir dans ce domaine pour les équipes : tenter la culture de légumes d'automne et d'hiver comme les poireaux, les choux, l'ail, les oignons.

A voir les grands sourires des jardiniers, on comprend que cette contribution à la vie de notre société leur apporte un juste réconfort pour leurs efforts.

Pour vous lecteurs du N.J, nous souhaitons que la consommation de ces légumes génère le plaisir des papilles ainsi que celui d'une participation à l'insertion par le travail pour des jeunes fragilisés.

Bon appétit !


Horaires : de 8h30 à 12h et de 13h30 à 16h du lundi au vendredi.
Il est préférable de téléphoner au préalable pour s'assurer du stock des produits.
04 94 85 92 12 - 07 85 01 71 76

_____________________________________

Pôle médicosocial
270 Chemin des Taillades
83440 SEILLANS

On a gagné !

Lettre anonyme reçue d'un corbeau cette semaine.

Publiée le 21 juillet 2020

Le dernier édito du NJ nous a valu de vives réactions pour la critique jugée trop directe (par certain(e)s, pas tou(te)s) de nos gouvernants (Ce ne serait soi-disant pas notre rôle !). La couverture du N°46 nous a valu un splendide courrier anonyme (ci-contre), nous reprochant notre soumission aux mêmes gouvernants. Peut-être que tout le monde n'a pas tout compris, mais nous on a gagné : le NJ fait réagir !


Bien entendu et conformément à notre charte, cette publication anonyme est tout à fait exceptionnelle : nous ne publions jamais les courriers non signés. Mais le format et l'application dont a fait preuve ce corbeau méritait bien cette entorse à la règle.

Liquidation totale : tout doit disparaître… et nous aussi !

par Yves Guillerault, administrateur du NJ

Publié le 29 juin 2020

Vous vous souvenez ? Le XX° siècle ? Les « Trente Glorieuses » ? De quelle manière s’est-on gargarisés avec cette formule qui sentait bon le renouveau, l’après-guerre, cette période de forte croissance économique et d'augmentation du niveau de vie qu’a connu la grande majorité des pays développés entre 1946 et 1975 !

Aujourd’hui, ça respire plutôt la gloire déchue, non ? L’impasse d’une hyperconsommation qui nous est déjà fatale. Nous sommes tous tombés dans le panneau : les « vieux » du XX° siècle comme les plus jeunes d’aujourd’hui. Bien sûr, nous avons toutes et tous été les victimes des prédateurs voraces du marketing qui ont fait preuve d’un relatif génie (Platon et Socrate avant eux !), en comprenant que le consommateur ne désirait pas simplement vouloir toujours plus d’objets à acheter, mais jouir du plaisir de cette envie même. Ce qui, en d’autres termes, rejoint le concept d’achat compulsif. La thèse de Jean Baudrillard* à ce sujet est simple : « la consommation est devenue un moyen de différenciation, et non de satisfaction. L’homme vit dans et à travers les objets qu’il consomme. Mieux même, ce sont les objets qui nous consomment. » Tout est dit.

Aujourd’hui, il est donc plus qu’urgent de revoir de fond en comble notre manière de consommer… en ne consommant plus. Bien entendu, dit comme ça, ça frise le simplisme. Disons-le avec plus de nuance : il nous faut consommer – déjà beaucoup moins – mais surtout avec intelligence. C’est tout simplement la planète qui nous le demande. Encore une fois, les techniques du marketing et de la publicité sont utilisées pour nous forcer à acheter au-delà de nos besoins tandis que les biens sont conçus pour avoir une courte durée de vie par le biais à la fois de l'obsolescence programmée et de « l'innovation », de sorte à renouveler régulièrement la consommation et donc la production. Toutes les mesures sont prises pour que le désir de consommer l'emporte sur une considération éthique, le concept de « société de consommation » étant de fait associé à une conception du monde étroitement matérialiste, individualiste, marchande, en privilégiant les intérêts sur le court terme et les plaisirs éphémères au détriment de l'écologie et des relations sociales.

La période de confinement que nous venons de traverser a ceci de paradoxal en ce sens qu’elle a permis à un grand nombre d’individus de renouer avec une vie simple, plus saine, plus humaine, plus conviviale, moins stressante donc plus « zen » (classe !), mais elle s’est aussi révélée être un eldorado financier pour les grandes plateformes d’achats en ligne (pas classe !!). Et il ne s’agissait pas d’achats de papier hygiénique, vous l’aurez compris. Est-ce à dire que la situation est plus grave que ce qu’on pense ? Oui, évidemment ! Les sites marchands entretiennent soigneusement nos « frustrations » (?!) en nous proposant des ventes privées, des ventes flash, avec des quantités limitées de produits en séries limitées proposées en avant-première ou sur recommandation d’un membre VIP.

STOOOOP !!!

Comprenez bien que l’achat, quel qu’il soit, n’est qu’une espèce de « petite mort » d’un désir qui, pour ne pas déboucher sur un vide, se recharge à nouveau d’une nouvelle offre d’une énième nouveauté d’une marque iconique ou pas. Encore et encore, sans fin, jusqu’à épuisement des stocks… et de l’Humanité.

Il y a urgence à ce que nous nous contentions de plaisirs simples, en privilégiant les achats locaux et vraiment indispensables, en revoyant totalement notre manière de vivre : ne plus vivre pour AVOIR, mais vivre pour ÊTRE, tout simplement.

Bien entendu, cet article ne peut embrasser tous les tenants et les aboutissants de la surconsommation et de ses ravages environnementaux et sociaux et, n’ayons pas peur des mots, du capitalisme qui va avec, mais il va de soi que vos remarques et observations à ce sujet seront les bienvenues à la rédaction du NJ.


* Jean Baudrillard « La Société de consommation » Éd. du Livre de Poche

L'édito

par Yves Guillerault, administrateur du NJ

Publié le 21 avril 2020 et dans le N°46

Ça vous a plu ? Vous en voulez encore ? Pas nous !

Déjà qu’il n’est pas franchement aisé de rédiger un édito, je vous laisse imaginer ma difficulté à accoucher de celui-ci, mon premier édito pour le NJ ! Et pas n’importe quel NJ en plus ; celui d’APRÈS (enfin de Maintenant, du coup !), celui qu’on peut appeler le Nouveau-Nouveau Journal. Bref, peu importe son nom, l’essentiel étant qu’il rompe, par la force des choses, avec les précédents numéros.

J’ignore donc encore dans quel état nous serons à la sortie de tout cela ; et surtout dans quel État. Bien entendu, mon premier souhait est que le bilan humain de cette catastrophe sanitaire, déjà terrifiant aujourd’hui, ne s’aggrave pas démesurément. Que ce soit à une échelle mondiale ou nationale, cela va sans dire.

Comme vous le savez peut-être, pendant cette pandémie et ce confinement, l’ensemble des membres du NJ a pu tout de même se réunir virtuellement à plusieurs reprises, en visioconférence, comme l’ont fait beaucoup de structures professionnelles, institutionnelles ou privées. Un moindre mal dans ce pays bloqué, figé, anesthésié par l’incurie de nos gouvernants. Nous avons pu ainsi, au fil des semaines, constater les dégâts, mesurer les ravages de cette politique ultra-libérale meurtrière au sens propre du terme menée depuis des décennies. Alors comment continuer comme si de rien n’était dans de telles conditions ? Cela nous a paru impossible, irresponsable. Il est devenu clair pour nous tous que le NJ devait bel et bien prendre position, s’afficher clairement dans une mouvance progressiste incontournable, certes localement, mais aussi plus largement, plus « humanitairement ». Ce qui ne l’empêchera nullement de continuer à diffuser vos articles, bien entendu. Disons simplement que les membres du NJ s’impliqueront eux-mêmes plus qu’auparavant dans la rédaction du journal, par exemple au travers de dossiers thématiques traitant de sujets d’actualité.

Je ne vais pas dresser ici la liste des fautes graves, des inepties, des mensonges, des énormes erreurs d’appréciations, voire même des crimes commis par nos lamentables « dirigeant(e)s » ; vous les connaissez comme moi. Ce gouvernement a été affligeant d’irresponsabilités en tout genre, tout en affichant en permanence son insupportable arrogance. Comme beaucoup j’en ai été consterné, sidéré, révolté.

Non, je ne suis pas le seul. Légitimement, la colère gronde dans le pays et il paraît que les services de renseignements français sont sur les dents, tant ils craignent une explosion sociale à l’issue de cette crise sanitaire sans précédent. Tu m’étonnes !

On ne compte plus les initiatives qui se multiplient à travers le pays pour un monde nouveau, plus juste, plus humain, plus respectueux de l’environnement, pour un monde qui rompe définitivement avec ce système hautain, arrogant et destructeur. Nous n’en pouvons plus de cette classe dominante qui nous crache à la figure, qui méprise outrageusement « ceux qui ne sont rien » depuis des décennies. Exemple : en 2019, 60 milliards de dividendes ont été versés aux actionnaires ! Vous savez ce que ça représente en termes de masques, de tests, de respirateurs ou de lits d’hôpitaux ? Stop ! N’en jetez plus ! Non seulement il faut se battre contre ces insupportables scandales « légaux », mais il faut les réduire à néant. Ce mercantilisme échevelé est criminel, assassin. C’est lui et lui seul le virus destructeur. C’est lui qui nous détruit, qui détruit la faune, la flore, la planète entière pour toujours plus de profit, toujours plus de fric ! On n’en peut plus !!

Il y a quelques jours, le personnel de la Communauté de Communes du Pays de Fayence chargé de la collecte des déchets en ces temps risqués de confinement (mes collègues de travail) s’est mobilisé à travers un convoi de camions de ramassage d’ordures ménagères qui a sillonné les villages du canton pour saluer le travail des pompiers et des personnels soignants (médecins, infirmières…). Quelques vidéos ont témoigné de cette espèce de baroud d’honneur sur les réseaux sociaux ; on a pu y voir nombre de riverains de chaque village traversé, eux-mêmes reconnaissants envers ce personnel communautaire pour le travail accompli, les applaudir et les remercier chaleureusement. La moindre des choses, évidemment. Et il faut continuer dans ce sens. Mais on ne peut pas s’arrêter là ! On ne peut pas se contenter d’une telle solidarité, certes ô combien légitime, mais qui, quelque part au sommet de l’État constitue la risée des arrogants qui nous étouffent. Il faut désormais s’unir pour lutter, pour qu’un jour on puisse toutes et tous s’applaudir, pour avoir terrassé triomphalement notre ennemi commun, ce monde de la finance à bout de souffle mais qui bouge encore.

Nous ne pouvons pas ne pas tirer les enseignements de cette crise, révélateur ô combien cruel des inégalités grandissantes. Nous ne pouvons pas, nous n’avons pas le droit de ne pas réagir.

Le Nouveau Journal s’engage d’ores et déjà dans ce combat qui sera long et difficile. Je suis fier d’en faire partie et j’espère de tout cœur que la majeure partie d’entre vous dressera le même bilan que nous et nous rejoindra dans cette lutte tout bonnement vitale.

Une opération coup de poing… tout en douceur

Par la rédaction du NJ

Publié le 17 mai 2020

Le collectif « Plus Jamais Ça Est-Var » et « Le Nouveau Journal du Pays de Fayence » organisaient conjointement ce samedi, un rassemblement pacifique, masqué et distancié, pour exiger du gouvernement la gratuité des masques pour toutes et tous.

Au vu du contexte restrictif actuel concernant les rassemblements extérieurs, le noyau dur du collectif est-varois s’est regroupé ce samedi autour du rond-point du centre Leclerc de Montauroux avec force pancartes et banderoles pour exiger du gouvernement la gratuité des masques. Une opération tout en douceur puisqu’il n’était là pas question de bloquer la circulation ou de distribuer des tracts, mais uniquement de sensibiliser les automobilistes, extrêmement nombreux ce samedi matin, sur la situation déplorable actuelle concernant la distribution des masques. Leur manque, comme celui des tests – également gratuits – ou celui des moyens dans les hôpitaux ou les écoles témoignent, selon le collectif, d’un amateurisme inadmissible de la part des pouvoirs publics.

Et s’il on en juge par les centaines de réactions solidaires et complices des automobilistes samedi matin autour du rond-point, il paraît clair qu’une majorité de citoyen(ne)s est plutôt d’accord avec Plus Jamais Ça Est-Var ; des centaines de pouces tendus, des coups de klaxon en pagaille, des « V » de connivence tacite, voire même des soutiens vocaux criés par les fenêtres ont encouragé les militants à rester ainsi plus de deux heures à brandir leurs pancartes et leurs banderoles. Ils tiennent également à travers ces lignes à remercier la police municipale de Montauroux qui a fait preuve d’une totale compréhension et qui a bien vu que le rassemblement ne nuisait ni à la sécurité sanitaire (tous les membres du collectif étaient masqués et distanciés), ni à la circulation routière pendant cette matinée d’affluence.

Le collectif, qui est officiellement soutenu par le N.P.A., la F.I., le P.C. et le C.A.D.A.C. de Draguignan, entend bien ne pas en rester là et renouvellera fréquemment et très régulièrement ce type d’actions sur l’ensemble de l’est varois et lance un appel à tous ses sympathisant(e)s pour qu’elles/ils rejoignent très vite le mouvement. Il est clair qu’une telle situation ne peut plus durer. « Le gouvernement tente de nous faire croire que tout va bien et que les seuls problèmes sont nos comportements... mais on n'est pas dupes. On veut des masques gratuits pour toutes et tous parce que notre santé n'est pas à vendre. »

Bien entendu, le NJ renouvellera son soutien au collectif selon l'objet des revendications.

Rejoignez le collectif Plus Jamais Ça Est-Var sur Facebook !

Élection du nouveau bureau du NJ : les femmes au pouvoir !

Par la rédaction du NJ

Publié le 11 mai 2020

On l'attendait depuis longtemps, cette réunion du conseil d'administration du NJ ! Depuis le 16 mars précisément (comme beaucoup). La visioconférence (outre le fait que tout le monde n'a pas forcément les moyens techniques de l'utiliser) a ses limites, même si elle nous a permis de ne pas perdre le fil pendant ce confinement. Espérons qu'on ne soit pas contraints de l'utiliser à nouveau dans les prochaines semaines...

Une réunion de reprise donc, avec, on l'imagine, un ordre du jour bien chargé qu'on ne développera pas ici dans l'immédiat.

Nous voulions simplement vous communiquer le résultat de l'élection du nouveau bureau qui a enfin pu être organisée suite à l'assemblée générale extraordinaire du 1er mars dernier.

  • Présidente : Ghislaine Phily, élue à l'unanimité

  • Vice-présidente : Hélène Gluck, élue à l'unanimité

  • Trésorier : Vincent Violino, réélu à l'unanimité

  • Secrétaire : Jocelyne Jeanclaude, réélue à l'unanimité

A noter que trois autres secrétaires adjoints épauleront Jocelyne Jeanclaude dans cette tâche :

  • Éric Bourlier pour ce qui concerne les relations externes

  • Thierry Gérard pour l'administration des adhérents

  • Yves Guillerault pour toute la partie numérique

Autre point essentiel abordé et validé lors de cette réunion, la nouvelle charte du Nouveau Journal adoptée à l'unanimité et modifiée comme suit :

Article 1 :

Le Nouveau Journal est un média gratuit permettant aux habitants et aux Associations du Pays de Fayence de s’exprimer auprès du plus grand nombre de lecteurs. Il est laïque et républicain. Le Nouveau Journal est accessible en ligne sur son site internet : https://www.nouveau-journal.org/ ainsi que sur le réseau social Facebook : @njfayence

Article 2 :

Le financement associatif du Nouveau Journal composé de cotisations, de dons, de soutiens, de recettes de manifestations ou de produits dérivés et éventuellement de subventions d'investissement et de publicité d'intérêt public, assure la complète autonomie de l'information.

Article 3 :

L'expression est libre et indépendante. Les articles concernent en priorité l'information locale ou ayant des répercussions directes sur le Pays de Fayence, en éclairant le fonctionnement de celui-ci. Ils peuvent aussi aborder des sujets d’actualité plus larges (nationalement ou internationalement) dès lors que le débat sous-tendu par ces articles peut susciter un intérêt local sur un plan politique, démocratique, environnemental, économique ou humain et ce, dans la mesure où ces articles respectent la totalité des autres articles de la présente charte.

Article 4 :

Tous les articles sont signés, y compris ceux écrits par les membres du conseil d’administration du Nouveau Journal, ou tout autre personne morale (association, collectif…). Les articles non signés ne sont pas publiés.

Article 5 :

Sont interdits les articles :

• Non respectueux de l'intégrité d'une personne.

• Diffamatoires, injurieux ou calomnieux, à caractère raciste ou prônant la violence physique.

• De propagande commerciale (ne sont pas considérées comme commerciales les activités non professionnelles ou activités des associations à but non lucratif loi 1901).

• De propagande religieuse.

• De propagande politique partisane (ce qui n’empêche pas le débat d’idées politiques au sens démocratique et républicain du terme).

• Portant atteinte à la vie privée.

• Faisant appel à délation.

Article 6 :

Les droits de réponse sont acceptés dans la seule condition qu'ils apportent un complément d'informations au sujet concerné ou qu’ils suscitent le débat de manière raisonnée et constructive.

Article 7 :

Pour des raisons techniques de mise en page, les articles ne doivent pas dépasser l'équivalent de deux pages du format du NJ Pays de Fayence (soit 5.000 caractères espaces compris). Les articles mis en ligne n'ont aucune limitation. Le Comité de Lecture se réserve le droit de modifier l'orthographe, la grammaire et la ponctuation d'un article si nécessaire sans en modifier le sens. Il peut également reporter la diffusion d'un article.

Toutes les photographies ou illustrations accompagnant un article doivent être libres de droits et exemptes de propriété(s) commerciale(s). Les photos représentant des personnes physiques identifiables doivent être accompagnées d’une autorisation signée du droit à l’image. Le Nouveau Journal se réserve le droit de ne pas publier ou de remplacer une photo ou une illustration ne rassemblant pas ces critères.

Article 8 :

Le Conseil d'Administration de l'association Le Clos a autorité concernant la diffusion du NJ. Il peut ainsi, s'il le juge nécessaire :

• Modifier la fréquence de parution.

• Modifier les modalités d'édition et de distribution.

• Décider la parution de numéros spéciaux.

Règlements de comptes par les contes

Par Rolande Audbert, de L'Éouvière (Seillans)

Publié le 11 mai 2020

PETITS POUCETS

Merci de ne pas semer vos mouchoirs en papier tout au long des chemins…
ou d'en décorer les arbres de la forêt...

Le Covid sait trouver sa route tout seul...

L'OGRE WC

N'est pas fait pour avaler et digérer les masques en tissu...
Ils bouchent par cet acte les canalisations d'évacuation des stations d'épuration
et peuvent mettre en danger la vie des bons génies chargés de réparer ces incivilités

LES FÉES OU MARQUIS DE "CARABOSSE"

Sont priés de ne pas laisser gants et masques usagés
dans les chariots des supermarchés
Là encore, les bon génies n'ont pas pour mission de se substituer
à nos gestes de prophylaxie par respect d'autrui.

LES GRANDS MÉCHANTS LOUPS

Qui narguent le virus en pratiquant bombance et beuverie
en trop nombreuse compagnie sont au minimum tenus
de se tenir éloignés des grands-mères et des petits chaperons.

Est-il utile de préciser que je trouve fort regrettable d'être dans l'obligation d'écrire ces lignes devant des faits constatés ?...

Rentrée à l’école de
St Paul-en-Forêt : bienvenue dans un monde de rêve !

Par la rédaction du Nouveau Journal et d’après « des sources autorisées » (selon la formule consacrée)

Publié le 9 mai 2020

Tout d’abord, cette rentrée n’aura pas lieu ce lundi 11 mai, mais mardi 12 ; le 11 constituant la pré-rentrée de l’équipe enseignante.
Celle-ci ne prendra que les enfants du personnel prioritaire ; soignants, pompiers, forces de l’ordre, enseignants, crèche, aide sociale à l’enfance... et familles monoparentales. Ce qui totalise 55 enfants sachant que seuls les parents de 28 enfants ont accepté de les envoyer à l’école.

Le protocole sanitaire est mis en place en suivant les directives ministérielles.

Les enfants arrivent à heures échelonnées par 2 entrées : maternelles et élémentaires pour ne pas se croiser. Ils procèdent à un lavage des mains avant d’entrer en classe où leur température sera prise. Les classes ont été aménagées pour accueillir les enfants sur des tables individuelles espacées. Pas de déplacement, pas de jeux en commun même en maternelle, plus d’activités de manipulations avec matériel commun, pas de sport collectif de jeux de ballons… etc.

En récréation, les distances doivent être aussi respectées et le lavage des mains sera impératif avant et après le passage aux toilettes, puis en rentrant en classe.

Ces récréations seront évidemment aussi décalées et les élèves devront se déplacer en rang l’un derrière l’autre avec 1 mètre de distance...

Bien entendu, les maîtresses porteront masques et visières.

À midi, le repas froid sera fourni par la cantine mais devra être pris à l’extérieur, dans la cour ou sous le préau suivant le temps.

Le soir, le départ des écoliers sera aussi échelonné. Aucun groupe d’élèves ne doit se croiser.

L’école de St Paul fonctionnera ainsi jusqu'à fin mai, jusqu’à ce qu’interviennent de nouvelles directives.

En parallèle, les enseignantes ont fait le choix de ne pas abandonner les autres élèves et assureront le travail à distance (un texte les autorisait à ne pas faire les deux si elles étaient à 100% en classe)

En maternelle, les enfants auront deux jours de classe et seront ensuite deux jours en garderie par le personnel municipal.

On imagine sans peine l'impatience de l'équipe enseignante pour travailler dans de telles conditions. Sans parler de l'impact que va avoir ce règlement draconien sur l'ensemble des enfants. Décidément, nos dirigeants sont vraiment hors-sol (euphémisme). Pour l'anecdote (si l'on ose dire), ce gouvernement s'est voulu rassurant envers le monde des enseignants en leur assurant que tout allait bien se passer, qu'il n'y aurait aucun danger ; dans ce cas, pourquoi un tel arsenal de précautions drastiques ? Le proche avenir nous le dira sûrement...

Les Couturières Solidaires de Bagnols-en-Forêt

par l'association des couturières

Publié le 5 mai 2020

Dès le 18 mars Nicole Lacomme, qui anime un atelier associatif de couture sur Bagnols-en-Forêt, a compris que des masques allaient manquer pour les soignants, les employés municipaux, les commerçants ainsi que les personnes devant poursuivre leur activité.

Réunissant autour d'elle une dizaine de bénévoles, elle a commencé la production de masques en tissus en suivant le modèle du CHU de Grenoble. Ensuite, l'arrivée d'une norme AFNOR a permis de produire deux autres types : le canard et le plat à plis.

Un groupe Facebook a été créé pour faciliter les échanges.

Les premières fabrications ont permis d'équiper le personnel communal, les enseignants et les commerçants locaux, les familles de soignants de la Maison de retraite.

Deux magasins (Carrefour Contact et le Tabac Presse) ont accepté de servir de point relais pour les livraisons de masques et l’approvisionnement des couturières.

Par la suite la municipalité s'est associée à cette action en nous achetant du matériel pour confectionner les masques et de nouvelles couturières nous ont rejoints. Désormais nous travaillons, en priorité, pour des relais : Les infirmières libérales pour leurs patients et la municipalité à qui nous fournissons des masques pour les personnes devant retravailler le 11 mai ou isolées, vulnérables.

A la demande du Centre Hospitalier de Fréjus nous avons fabriqué 40 surblouses pour leurs soignants à partir de draps donnés par les Bagnolais(es) et des masques alternatifs pour les services administratifs. Nous avons confectionné à partir de tissu médical SMS 45 masques pour les patients rentrant chez eux.

Nous proposons également des masques adaptés aux enfants. Nous travaillons en collaboration avec nos collègues de Fayence en nous entraidant.

Au 5 mai nous avons réalisé plus de 2000 masques et sommes 28 bénévoles.

La Mairie de Bagnols-en-Forêt attend une commande de 3000 masques pour la fin du mois de mai. Nos masques vont servir à répondre aux besoins immédiats et notre activité prendra fin lorsque mairie et commerces en mettront à disposition.

Pour nous joindre : couturieres.solidaires.bagnols@orange.fr et page FB.

Les Maillons de la chaîne

par Rolande Audbert, de Seillans

Publié le 5 mai 2020

Ils ne sont qu'un maillon de la chaîne
un simple petit maillon,
un maillon de joie, de misère....

En cette pandémie où un minus de virus met à genoux notre vie sociétale, les petits maillons solidaires et discrets s'avèrent indispensables et méritent un coup de chapeau...

Sur Seillans chapeau bas devant ;

  • Les gérants de la petite supérette restée vaillamment ouverte où ils assurent leurs fonctions chaque jour sans équipement de protection (la maison mère doit en ignorer l'existence ?) et qui acceptent, malgré le nombre restreint d'employés, de prendre par téléphone les commandes des clients en difficulté. Ce, avec la participation "du papa retraité", qui apporte cependant sa contribution pour permettre ce service supplémentaire.

  • Le garde municipal qui livre les commandes au domicile des personnes ne pouvant se déplacer.

  • La personne sur le domaine de l'Eouvière qui s'est découvert une vocation de couturière pour fabriquer bénévolement des masques en tissu au sein de l'équipe formée par Isabelle V. de Fayence (voir article NJ).

  • Les facteurs qui, contre vents et marées, continuent de délivrer le courrier... et les enfants du domaine qui leur ont offert en remerciement une expo de dessins super !

  • Les éboueurs qui continuent leur dur labeur et nous évitent de crouler sous les déchets qui engendreraient d'autres problèmes sanitaires.

  • Les employé(e)s de mairie qui chaque semaine s'informent par téléphone de l'état de santé et des besoins éventuels des personnes âgées et isolées.

  • L'employée de pharmacie qui délivre ses médicaments à domicile...

Devant toutes ces personnes solidaires dont le risque d'absence nous fait mieux comprendre aujourd'hui l'importance,

Chapeau bas...
et merci !

PS : Vous connaissez d'autres "petits maillons" sur Seillans ? Faites-les connaître par la voix du N.J !

Quelques réflexions sur la situation actuelle

par Geneviève Baron, de Montauroux

Publié le 4 mai 2020

1/ Il y a trois sortes de racailles :

  • Celle dont l'avenir est bouché depuis la naissance, qui vole pour se nourrir et nourrir sa famille et qui pète les plombs de temps en temps.

  • Celle qui a eu la chance de faire un minimum d'études, qui a un métier, mais qui travaille au noir pour payer moins d'impôts ou pour ne pas payer sa pension alimentaire.

  • Enfin les grosses racailles qui ont des conseillers financiers, qui mettent leurs milliards dans les paradis fiscaux et qui nous ruinent. Alors moi, je pense qu'il faut d'abord s'attaquer à la grosse racaille ; et que si on écoute ceux qui disent que c'est peine perdue et qu'on n'y arrivera jamais, effectivement ce sera de pire en pire.


2/ Covid et confinement :

J’ai vécu ça comme une attaque contre mes libertés et comme une remise en cause de nos principes constitutionnels. Je me suis demandé si le port du masque et la mise en place de tests n’auraient pas pu éviter ce terrible confinement. Car oui, moi j’étais favorisée : j'ai le privilège d'avoir un jardin. Mais tant d’autres, en logements surpeuplés ! Comme je les ai plains. Je me suis dit aussi que ce virus était une aubaine pour empêcher toutes contestations et manifs.


3/ S'il est indéniable que nos cotisations sociales servent à payer les recherches, il ne faut surtout pas perdre de vue que lorsque les grands labos américains (ou autres) nous vendent un médicament 100 fois son prix de revient (ou même beaucoup plus), lesdites cotisations sociales servent aussi à engraisser les actionnaires de ces groupes ou certains médecins à l'éthique douteuse...

4/ Les gens savent-ils ce qu'est un essai thérapeutique ? Selon ce que j’ai compris, on prend une cohorte de patients que l’on divise en deux groupes (mêmes âges, mêmes caractéristiques si possible). Au premier groupe on administre une molécule (un médicament) qui n’a donc pas encore fait ses preuves et qui a peut-être des effets indésirables graves. Au second groupe on administre un placebo (de l’eau ou du sucre). Ceci en double aveugle, c'est-à-dire que les patients (ou leurs familles) ignorent ce qu’on leur a administré et même les médecins ne le découvrent parfois qu’ensuite . Où est l’éthique médicale ? Où est l’humanité dans ce système ?


5/ Les essais de médicaments sur les animaux font l'objet de polémiques de la part de leurs défenseurs. Or la crise actuelle le montre, c'est sur les malades qu’on essaie les nouvelles molécules de médicaments. Et pas toujours avec leur accord effectif, établi, voire conscient. Car quand un malade en est arrivé au stade de la réanimation, comment pourrait-il donner son accord ? Et quelles sont les limites de la liberté des patients et de leurs familles dans ces situations extrêmes ?

Plus Jamais Ça Est Var :
un nouveau collectif s'engage

Par Antonin, du collectif, de Bagnols-en-Forêt

Publié le 29 avril 2020

Le Collectif Plus Jamais Ça Est-Var a été créé pour réagir à la crise ouverte par le Covid-19. Il s’est constitué à l’initiative de militants venus de différents horizons (gilets-jaunes, syndicalistes, militants politiques ou associatifs) et de citoyens. Ce collectif unitaire a un objectif clair : opposer à la politique ultralibérale du gouvernement une alternative progressiste, sociale, féministe et écologiste.

Nous constatons que la crise sanitaire ouverte par le Covid-19 confirme ce que nous avons dénoncé depuis des années : la course aux profits et les politiques ultralibérales ont affaibli à l’extrême notre capacité à faire face aux crises, qu’elles soient sanitaires comme ici, environnementale ou économique.

Nous pensons que ce sont la fermeture de milliers de lits d’hôpitaux, la destruction des petites structures de santé, la pénurie organisée de postes de soignantEs et de personnels dans les hôpitaux et les EHPAD qui sont la cause de la situation actuelle. Nous pensons que c’est la politique de flux tendu et de privatisation de la santé qui est à l’origine du manque de masques, de respirateurs et de tests. Nous pensons que c’est une politique de recherche au service de profits à court terme qui a empêché la production rapide de traitements et d’un vaccin face à ce nouveau virus. Ils comptent leurs sous, nous comptons nos morts

Au cœur de la crise le gouvernement persiste : il casse le droit du travail et continue sa politique de privatisation et de destruction des services publics. Pendant que les « derniers de cordée » sont en première ligne pour assurer le fonctionnement des services vitaux, le gouvernement ne s’occupe que de sauver les profits des actionnaires des grandes entreprises, sans aucune contrepartie.

La droite et l’extrême droite tentent d’instrumentaliser la situation à leur profit en rejetant la faute sur des coupables imaginaires (les étrangers, les réfugiés, les pauvres…) et en jouant la division. Mais derrière une opposition de façade, ils portent la même politique au service des classes dominantes. Nous n’avons évidemment rien à attendre de ce côté-là.

Pour défendre une autre politique, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes, nous appelons donc tous ceux qui refusent cette situation et qui pensent que le « monde d’après » ne doit pas être identique aux « monde d’avant » à nous rejoindre pour défendre d’abord des mesures d’urgence face à la crise, puis pour continuer à agir pour une autre société qui défende nos vies avant leurs profits !

Le collectif s’organise pour agir pendant le confinement, en respectant les mesures de distanciation sanitaire : rejoignez-nous !

Pour vous tenir informé(e) des activités du collectif inscrivez-vous à la liste de diffusion du collectif : https://framalistes.org/sympa/subscribe/plus-jamais-ca-est-var ou suivez-nous sur notre page Facebook

Vous pouvez également joindre le collectif à cette adresse plusjamaiscaestvar@gmail.com

Production industrielle et agriculture :
à quand le divorce ?

Par Ghislaine Phily, administratrice du NJ

Publié le 29 avril 2020

1945 : produire, produire et encore produire ! Il faut nourrir la France.

1958 : dans les projets de modernisation de l’industrie, quelle est la place de l’agriculture ?

Face à des structures archaïques, l’économie libérale impose une modernisation des exploitations afin qu’elles ne soient pas un frein à l’expansion économique de nos usines et du commerce. La politique agricole de ces soixante dernières années a réduit les agriculteurs à servir l’industrie et la grande distribution : produire du lait à bas prix transformé dans des usines à yaourts, vendus au rabais par les grandes surfaces où nous allons allègrement nous approvisionner. Mais pas que : produire de l’alimentation au rabais, transformée dans les usines Sanders pour engraisser au moindre coût du bétail débité dans des usines à viande afin que nous consommions toujours plus de viande et produits dérivés.

Renault, constructeur de tracteurs (qui doivent toujours être de plus en plus performants), de machinisme agricole, et Michelin pour les pneumatiques, n’ont-ils pas tiré profit de la situation ? De producteur, le paysan s’est transformé en super-consommateur, soutenu par le Crédit Agricole par le surendettement. L’agriculteur est devenu dépendant de l’industrie, il ne fabrique plus les matières premières de son exploitation, il achète des engrais et de l’aliment à bétail en sacs et vend aux conditions des industriels et du commerce le produit de son travail et ceci avec l’appui de l’administration qui contrôle et aménage le territoire, sans se soucier de l’avenir du monde rural, de ses paysans et de leur appauvrissement.

Aujourd’hui, au moment où l’industrie est en arrêt à cause de la crise sanitaire, que vont devenir les super-exploitations modèles et leur productivisme à outrance ?

Est-ce que nous, consommateurs, pouvons devenir acteurs d’un changement radical de nos habitudes alimentaires afin que ce ne soient plus l’industrie et la grande distribution qui décident de nos assiettes ? Pouvons-nous retisser des liens avec le monde rural, réfléchir avec nos producteurs à ce que nous voulons manger ? Cela fait 20 années que les AMAP existent, leurs expériences peuvent nous guider.

Référence de lecture : Xavier Noulhianne « Le ménage des champs » (éditions du Bout de la Ville)

AGRICULTEURS EN DANGER : VOUS POUVEZ LES AIDER !

L’épidémie de Covid-19 impacte très durement les jeunes agriculteurs du Pays de Fayence récemment installés : la survie même de leur exploitation est aujourd’hui remise en cause.

La production s’annonce très difficile, le gel de fin Mars (-7° dans la plaine sur une végétation déjà en avance à cause d’une météo trop clémente en Février) a des conséquences graves sur la vigne, les roses de Mai (culture ancestrale du canton), les fruits rouges et le maraîchage. Le déficit hydrique (-69% depuis le début de l’année) ne présage rien de bon. Enfin le confinement a des répercussions sur les ventes directes des producteurs de produits transformés à la ferme (conserves, fromages affinés, miel, vin, sorbets de la ferme) par l’arrêt des fêtes et manifestations publiques, propices à de bonnes ventes.

Les jeunes agriculteurs auront du mal à bénéficier des aides mises en place par le gouvernement car il n’y a pas de référence comptable suffisante pour justifier de dédommagements sur le chiffre d’affaire.

Alors nous habitants du Pays de Fayence, aidons-les par l’achat de leur production ! Plus que jamais, servons-nous de la carte des producteurs locaux parue dans le dernier NJ et régulièrement actualisée sur le site du NJ.

Allons nous approvisionner dans les structures existantes, les groupements de producteurs comme les marchés paysans, les producteurs locaux, Court-Circuit et AMAP en Pays de Fayence ! Mangeons des fromages, des légumes, des œufs, des sorbets, du pistou, découvrons les vins de notre terroir, local, bio !

Faisons attention à notre alimentation, faisons attention à ceux qui nous nourrissent !

Solidarité Couturières :
La « Masque Connection » du Pays de Fayence

Par Corine Guillerault, administratrice du NJ

Publié le 26 avril 2020

Si depuis le 17 mars nous sommes assignés à résidence en raison de l’épidémie de coronavirus, certains corps de métiers sont plus que jamais sollicités : les soignants, les services municipaux, les commerçants, ainsi que certaines entreprises doivent poursuivre leur mission pour le bien de la communauté. Or pour travailler en toute sécurité et préserver son entourage, le port du masque est obligatoire. Pour autant et c’est notoire, rien n’a été prévu à temps pour fournir le matériel nécessaire…

C’est sur cette constatation qu’Isabelle Vintenon, jamais en retard d’une excellente idée, a proposé à une petite équipe de couturières bénévoles de fabriquer les masques indispensables à l’exercice de leur profession aux infirmières du canton dans un premier temps. Tout d’abord réalisés dans des chutes de tissu que chacune trouvait chez elle, les masques ont peu à peu pris du galon, avec l’aide du magasin Super U de Fayence qui a fourni tissus et élastiques en quantité et que les couturières, de plus en plus nombreuses et motivées par cette initiative, pouvaient récupérer afin d’alimenter leur stock.

Succès aidant, la fabrication de masques s’est étendue à d’autres professions. C’est ainsi que les caissières de Super U ont pu arborer les leurs, puis les pompiers, les commerçants, les entrepreneurs, les personnels municipaux, de maisons de retraite et de soins à domicile du Pays de Fayence mais aussi de bien plus loin puisque la réputation de cette « Masque Connection » a largement dépassé les limites de notre canton ! Les bénévoles réalisent également des blouses pour les infirmières et les soignants des EHPAD.

Côté technique, les masques sont ceux recommandés par le CHU de Grenoble (3 plis) ou les modèles proposés par l'AFNOR. Ils sont constitués de 3 couches (2 coton et 1 polyester à l'intérieur) pour une meilleure efficacité. Les créations sont déposées à Super U pour Fayence, au 8 à 8 pour Seillans, et chez Akila Sadouni pour Montauroux. Six volontaires récupèrent les masques et préparent les demandes.

Afin de les collecter, un groupe facebook a été créé le 21 mars. Il compte déjà 535 membres et est administré par Isabelle et Fanny. Au 24 avril, plus de soixante couturières solidaires avaient déjà réalisé plus de 5000 masques ! Les petites mains travaillent jour et parfois nuit pour répondre aux nombreuses demandes.

Afin de faciliter la gestion des commandes, les demandes de masques devront se faire par mail à l'adresse suivante : solidarite.couturieres.83440@gmail.com en précisant : nom, prénom, commune, situation (aidant, soignant, travailleur, personne à risque) et le nombre de personnes concernées par la demande. Les bénéficiaires sont : personnel soignant ou aidant, travailleur en contact avec le public ou en collectivité, personnes à risques. 2 masques sont fournis pour les personnes devant porter le masque toute la journée et 1 masque pour les personnes à risque utilisant le masque pour des sorties ponctuelles. Bien entendu les masques sont entièrement gratuits.

Quant aux particuliers, ils peuvent être fournis par quelques couturières professionnelles qui maintiennent ainsi leur activité en vendant leurs créations. Certaines d’entre elles réinvestissent une partie de leurs bénéfices dans l’achat de matériaux afin de participer également au réseau de bénévoles. A chacun de les contacter par ses propres moyens.

Avec un tel succès les stocks de matières premières ne sont pas inépuisables. Une cagnotte a donc été ouverte par un ami du groupe pour tenter de récolter de quoi se réapprovisionner. Là encore une belle initiative solidaire puisque la somme collectée a permis de racheter tissu et élastiques manquants… jusqu’à la prochaine fois ! Il ne faut donc pas hésiter à partager le LIEN DE LA CAGNOTTE et à participer !

En France on n’a pas de masques, mais… finalement si, grâce à l’ingéniosité et à la générosité des couturières solidaires du Pays de Fayence, qui démontrent que l’entraide populaire reste sans doute une des seules manières de surmonter cette crise sanitaire grave que nous traversons.

Merci et bravo à elles !

Déconfinement

Par Pierre Ratcliffe, de Callian

Publié le 26 avril 2020

Déconfinement le 11 mai... N'ayons pas d'illusions... Le COVID-19 continuera de se propager si on ne continue pas de se protéger. Tant qu'il n'existera pas de médicament et de vaccin, le développement de l'immunité collective naturelle se fera au prix de décès des personnes les plus vulnérables, personnes les plus âgées, personnes avec co-morbidités... Il faudra donc continuer de se protéger : distanciation, port du masque, lavage des mains et ne pas fréquenter des lieux avec densité de public. En l'absence de médicament efficace pour toutes les formes cliniques, seule l'immunité par vaccination nous permettra de retrouver nos activités comme avant. Si l'épidémie diminuait à la faveur de l'été, une reprise est possible l'hiver venu.

Le déconfinement est en fait le transfert d'un confinement imposé par l'état à un confinement imposé et organisé par la société civile dans son ensemble, dans et par les conditions de travail. Le télétravail continuera partout où c'est possible. Dans les entreprises de production, les mesures sanitaires de distanciation et de protection - masques, désinfections des postes de travail en alternance... - seront imposées ; c'est la condition pour que l'activité puisse reprendre. Désinfection des locaux, prise de température, tests, masques, horaires décalés, télétravail... Avec le déconfinement en vue, les entreprises préparent les conditions sanitaires du retour progressif des salariés dans les ateliers, magasins ou au bureau.

Exemple les restaurateurs

Les employés doivent se protéger ; et au cas où il contracterait le Covid, c'est l'entreprise qui sera responsable ; d'où la possibilité pour l'employé d'attaquer son employeur en justice.

Tout ceci implique donc pour certaines de nos entreprises, des productivités grosso modo divisées par deux et ce, pendant combien de temps ? Ces entreprises pourront-elles supporter cela et/ou pourront-elles répercuter cela dans leurs prix ? C'est à dire est-ce que les consommateurs accepteront ces hausses ? Il est certain que le Covid-19 va entraîner des changements de comportements de tous.

Voir article sur déconfinement et immunité collective : c'est le débat d'ici le 11 mai 2020

Printemps deux mille-vingt

Par Line Gervais, de Seillans

Publié le 14 avril 2020

Quand l'ennemi survint

Sur terre spoliée à nature dévastée

Fleurissaient pourtant iris, jonquilles et narcisses...

L'Homo se croyait grand, l'Homo était puissant...

C'était sous-estimer l'instant de vérité :

Surgissant de nul part, le virus, un soudard

s'introduit l'assassin, en l'absence de vaccin,

par le nez, par la bouche, tel : Covid nouvelle souche.

Tour à tour il s'en prend, aux vieillards, aux enfants

Pour manants et rupins, fait sonner le tocsin...

En recherche s'affrontent, les labos, les grands Pontes

"Vive la Chloroquine ! A bas la Chloroquine ..."

Pillages et frasques... où s'envolent les masques ?

Ils s'en vont c'est notoire, nourrir le marché noir

Négligeant les besoins, de nos donneurs de soins.

Bien étranges vertus...

Les canons se sont tus...

Un virus immonde, désarme le monde...

Moins de circulation, Adieu la pollution ...

Des gestes barrières, nous rendent solidaires ,

De cordée, les derniers, deviennent les premiers ,

Relocalisées en France les usines en errance ?

Les salaires de misère, augmenteraient d'un tiers ?

Pour tous nos hôpitaux, une manne d'euros ?

En réanimation, de justes subventions ?

Les promesses encore en ce jour sont pléthore,

Qu'en sera-t-il demain ? l'espoir est-il si vain ?

Puissent nos gouvernants, en fin du confinement,

Réparer tous leurs torts, pour ces milliers de morts...

LES CONFINÉ(E)S PARLENT AUX CONFINÉ(E)S

Nous publions régulièrement ci-dessous les textes que vous nous faites parvenir pour raconter VOTRE confinement

Camille, 25 ans, photographe, confinée, seule, dans son appartement parisien.

Reçu le 18 avril 2020

Dans sa fuite, ma coloc a laissé une bouture de poireau, mon dernier compagnon avec le yucca. Très franchement, j’ai envie de plonger la tête dedans. Un bol de verdure, même piquant, me semble moins rude que la solitude.

Durant la deuxième semaine de confinement, je suis allée acheter des avocats, de la menthe, du persil, de la coriandre et un autre poireau, pour faire des boutures, histoire de me tenir compagnie. Je n’espère pas encore qu’elles me répondent, mais si déjà elles me prêtent une oreille attentive, ça me va.

Lundi 30 mars

Comme beaucoup de monde et grâce à Instagram surtout, je me suis lancée dans une détox drastique. On nous a supprimé notre droit de sortie, qu’à cela ne tienne, j’ai enlevé le reste : la viande, la cigarette, la junk-food, les achats compulsifs… Je ne sais pas s’il va en sortir quelque chose de positif, mais disons que c’est une tentative. Selon Instagram il faut 21 jours pour intégrer de nouvelles habitudes, à voir dans quelques semaines donc.

Mercredi 1er avril

Première sortie depuis six jours.

On aurait dit qu’un tas de déchets avait été déposé devant l’immeuble. Des masques, des sacs plastique, des cartons, des bouteilles… Il y a de tout, même une pancarte avec écrit « médecins » ! Les déchets se sont heurtés aux pneus des voitures, mises à l'arrêt depuis deux semaines. Pour le boulevard de Flandre il y a déjà du mieux, en même temps le vent a tout drainé au bout de la rue de l’Ourcq.

Pour cette sortie courses, j’ai réussi à persuader un « ami voisin » d’y aller avec moi. Après maintes négociations, j’ai même invoqué le mot « solidarité » pour combler ma solitude. Enfin une tête familière, jour de fête ! Toute excitée aux milieu des rayons, me voilà en train de sautiller entre les rillettes et les sardines à l’huile. Certains me dévisagent, j’en oublierais le drame qui se joue dans les hôpitaux. Je me ressaisis vite mais je garde quand même le goût de normalité que me laisse cette rencontre.

Samedi 4 avril

20h05. La dame d’en face et ses cinq enfants sont aux fenêtres. Le plus jeune se glisse entre les jambes de sa mère, qui est déjà coincée entre le mur, les rideaux et le meuble télé, pour taper dans ses mains en rythme avec son aîné. Ils nous font coucou, à nous, voisins d’en face. Quelques minutes plus tard, le petit garçon est revenu à la fenêtre pour voir si, en tapant dans ses mains, la foule réapparaîtrait aux fenêtres, rien n’y fait… Rendez-vous demain.

Dimanche 5 avril

Les rails de la gare de l’Est passent au bout de la rue, on entend les trains, du moins ceux qui circulent encore. Ça n’est pas désagréable, cela signale qu’il y a encore du mouvement. Je laisse donc filer mes pensées avec, loin du confinement, loin de la grande ville...

Jeudi 9 avril

Mes voisins déménagent. Nos immeubles sont mitoyens, nous ne partageons ni la même entrée ni les mêmes escaliers, on n’a jamais vraiment eu de discussions de balcon à balcon et pourtant quand je les entends vivre à côté, je sais qu’ils sont là et tout va bien. C’est comme la petite vieille au bout du couloir ; quand elle crie en portugais sur l’infirmière ou les aides-soignantes, c’est un jour normal. Elles passent habituellement leurs journées à courir partout pour soigner les gens et là, elles arrivent au sixième sans ascenseur pour négocier chaque soins avec une personne qui ne les comprend plus tellement.

Vendredi 10 avril

19h30. Il fait une chaleur étourdissante. À la météo on parle de température digne d’un mois de juillet.

Je me suis lancée à l’assaut des supermarchés pour trouver une ou deux bricoles de première nécessité, cela va de soi. Après plusieurs tentatives, il me reste Casino avenue de Flandre, il y a au moins quinze personnes qui font la queue. Le vigile nous explique que ça n’est plus la peine d’attendre : le magasin ferme ses portes. À défaut de pouvoir faire les courses, je me permets un petit détour dans mon quartier. Il est 20h ; les applaudissements résonnent entre les immeubles. Je passe devant la mini-rampe de skate et les machines de musculation en libre-service. Il y a foule. Ni le virus, ni la chaleur ne les ont empêchés de sortir. Les 18ème et 19ème arrondissements sont les plus touchés et en même temps, comment résister à l’envie de s’échapper de sa tour quand des familles y sont empilées les unes sur les autres ?

Samedi 11 avril

En ouvrant la fenêtre au nord, des effluves de nourriture remontent, ça sent la friture. Avec ça, les cris en arabe de la voisine d’en face. Je ne comprends pas un mot, je vois juste leurs pieds dépasser du store. A en juger par la scène, son mari perché sur un tabouret, a intérêt de réparer le store rapidement, sinon nous allons profiter de leur vie conjugale toute l’après-midi. Si j’ouvre la fenêtre au sud, c’est le régime confiné de mes voisins du dessous qui envahi l’appartement. C’est-à-dire poulet et joints. Ayant arrêté les deux, je préfère quand ils jouent de la guitare.

Lundi 13 avril

Réveil matinal, petit tour des plantes pour commencer. Après être passée devant les boutures de menthe, viennent les salades. Puis c’est au tour des poireaux de se faire examiner la tige. Étant d’une nature contemplative, les matinées passent assez vite…

L’après-midi, il y a les ombres qui se reflètent sur les murs de l’appartement, elles apparaissent lorsque le soleil termine sa course. Certaines se dissipent au bout de dix minutes, d’autres après une demi-heure. Ah ! Sale temps pour les hyperactifs !

Après le discours d’Emmanuel Macron, s’en suit une longue agonie sur canapé. Mais comment allons-nous tenir un mois de plus ?

Jeudi 16 avril

J’ai changé de destination pour les courses, direction Leclerc.

Un couple planté devant le rayon fruits exotiques se concerte : noix de coco ou pas, pour la « soirée Koh Lanta » !? Quoi de mieux que des soirées à thème « programme télé ». Ce soir il y a "Grey’s Anatomy". Finalement je ne vais pas me lancer tout de suite ; si je boycotte BFM TV pour ensuite me lancer dans des séries médicales, ça n’a plus de sens !

En rentrant des courses, je me bats avec le nouveau packaging des fameuses bières vertes. Il faut bien s’entraîner, cet été débutera sans bar, on va donc tous être blottis les uns contre les autres, mais sur un morceau de canal pour les citadins.

Donc voilà, en attendant le 11 mai, j’affûte mes ouvertures de packs de bières et continue à observer mes voisins.

De la même Camille, 25 ans, photographe, confinée, seule, dans son appartement parisien.

Reçu le 30 mars 2020

Ma coloc' a battu en retraite : une hypocondriaque à Paris sous pandémie, nous n’aurions pas tenue longtemps avant de sombrer dans la folie.

Je l'ai déjà retrouvée, il y a quelques mois, sur le canapé, prise de panique après des douleurs aux côtes. SOS médecin n'avait rien trouvé, nous en avions conclu qu'il s'agissait de stress.

Donc pas de colocataire, je suis seule maître à bord. Voyage en solitaire d'une parisienne confinée.

J’aurais aussi pu rentrer comme beaucoup d’autres mais la peur de contaminer ma famille était trop grande. Il y avait aussi le frisson de la traversée en solitaire ; est-ce que je peux le faire ? Vais-je me transformer en moine bouddhiste d’ici deux semaines ? J’ai déjà deux amis qui se sont rasé la tête, nous sommes de toute évidence plusieurs engagés sur ce chemin.

  • Dimanche 15 mars :

0h00, les tours de l’Orchestre de Flandre sont encore très illuminées pour un dimanche soir, l’ambiance est différente. La fermeture des écoles, des cafés, des théâtres, des cinémas, des salles de concerts, des bars… annonce un changement de rythme.

  • Lundi 16 mars :

Il me manque des légumes, direction Bio C’Bon. Il ne reste qu’une salade, des oranges, des clémentines et des kumquats. Salade et clémentines feront l’affaire. Je file au rayon chocolat, l’avantage c’est que nous ne sommes pas nombreux à considérer cela comme une denrée vitale. En traversant les rayons je me rends compte de l’étendue des dégâts qu'on peut apercevoir au travers des étagères ravagées des rayonnages suivants. Pourtant un des employés s’occupe de la mise en rayon. Après mes dernières courses et un passage à la banque, je rejoins un ami chez lui pour faire le point sur la situation. Nous commençons l’apéro très tôt, à situation exceptionnelle mesures désespérées. Nous sommes restés quatre heures debout dans la cuisine à discuter, je n’osais rien toucher, lui n’osait rien me tendre. Drôle de manège pour cette si petite cuisine.

Le discours d'Emmanuel Macron va bientôt commencer, nous nous tenons prêts. J’ose enfin m’asseoir sur le canapé. Lorsque le discours se termine, nous restons là, un peu bêtes, même si nous savions que le confinement était proche, la réalité nous assomme.

  • Mercredi 18 mars :

Des coup de klaxons retentissent dans le rue, un, deux trois puis finalement cinq. J’avais résisté à l’envie de me jeter au balcon, tant pis. Mais qui pouvait bien klaxonner alors que la circulation n’a jamais été aussi faible ? Je ne suis pas la seule à me questionner, toute la rue est aux aguets. Une occasion de voir mon voisin de gauche, nous nous saluons timidement. Sa femme arrive, me salue à son tour et me demande si tout va bien. Je leur retourne la question. La discussion fut brève mais je suis très heureuse d’avoir découvert mes compagnons de pandémie. Les coups de klaxons étaient dus à une voiture garée sur une sortie de parking : classique.

  • Jeudi 19 mars :

Il y a un trompettiste au troisième étage. Sa musique résonne souvent dans la cage d’escalier, personne ne s’en plaint, c’est même très agréable surtout l’été. Depuis le début du confinement l'homme à la trompette ne souffle pas, c'est bien dommage je comptais sur lui pour nous faire vivre un semblant d'Italie...

  • Samedi 21 mars :

20h, rendez-vous quotidien des dévergondés de la casserole, enfin un peu de chaleur humaine.

  • Lundi 23 mars :

Je me donne 15 minutes top chrono dans le magasin. On s’observe tous derrière nos masques et nos écharpes, beaucoup s’esquivent scrupuleusement, même si certains n'en ont toujours rien à carrer. Des gens ont préparé des listes, je me rends vite compte que cela doit s’avérer très utile. J’ai déjà oublié ce dont j’avais besoin. C’est la première fois que je me perds au rayon yaourts, hagarde. Perdue au rayon yaourts donc, puis au rayon fromage, puis au rayon pâtes fraîches… Premières courses dans un monde changé. Le mot errance prend tout son sens, me voilà à errer dans une grande surface, un mal du XXI° siècle sans doute. Je suis passée trois fois au rayon fromages, sans rien toucher, pour ce quatrième tour de piste je me fais violence et décide que ce sera le dernier.

  • Mardi 24 Mars :

Depuis le début de l’épidémie, je pense à ma voisine de palier qui a au moins 90 ans. Elle est portugaise, ne parle pas français et doit sûrement le comprendre difficilement, à en juger par les conversations qu’elle a avec ses aides de vie. Je me tiens prête au cas où son fils m’appelle pour me demander d'aller la voir ou lui faire ses courses. Les aides de vie défilent, elle a l’air de bien se porter. Jour après jour, je me rends compte que ce sont elles qui m’aident, leur présence de l’autre côté de la porte, me tient compagnie. Sans même le savoir, elles font désormais partie de mon environnement, elles me rassurent.

Dans la grande ville, il ne reste que le chant des oiseaux et la sirène des pompiers ; la nuit ce sont les hélicoptères qui prennent le relais.

Efforçons-nous de "rester en vie ensemble" tout en restant chez nous. Une situation paradoxale, comme le monde dans lequel nous avons vécu jusqu'à maintenant.

Les supermarchés sont contraints de mettre en vente des fruits et légumes français, les seules personnes physiques que nous croisons sont nos voisins, les conversations avec notre famille et nos amis ne cessent d’être actives, les joggeurs n’ont jamais été aussi nombreux aux bords du Canal de l’Ourcq et ma pile de livres à lire fond comme neige au soleil.

Et si on essayait de garder certaines de nos nouvelles habitudes de vie ?

Matteo, 13 ans, collégien varois.

Reçu le 29 mars 2020

Pour moi le confinement est une bonne chose dans l'ensemble même si personnellement je préfère être libre de mes mouvements.

Une bonne chose car grâce au confinement, on se rend compte de l'importance de sortir et de faire du sport.

Mais aussi parce que nous stoppons la surconsommation. On se rend compte que la population n'est pas disciplinée et ne fait pas confiance au gouvernement ni aux médias.

Mais encore, nous nous rendons compte que ce n'est pas possible de rester enfermé et pourtant nous le faisons subir aux animaux.

Certes, je n'aime pas l'école comme bon nombre d'enfants, mais cela me permet d'avoir une vie sociale. Je me rends compte que l'école à domicile est très difficile si tu n'as pas un rythme.

Bon courage et portez-vous bien.

Matteo

Élioth, 25 ans, informaticien et pompier volontaire, vit à Éteaux en Haute-Savoie chez ses parents avec son frère, actuellement en télétravail.

Reçu le 29 mars 2020

C’est mon septième jour de confinement total, je suis dans ma chambre, j'en sors pour me nourrir et aller aux toilettes. C'est tout.

J’ai un symptôme ; ça fait une semaine que je n’ai plus ni gout ni odorat. Je n’ai pas envie de faire ce test si rare, je préfère le laisser à ceux qui en ont vraiment besoin. Frantz et Lucile son d’accord avec mon choix.

Mon village est extrêmement calme, ni applaudissements, ni aucun autre bruit le soir ne s’y fait entendre, seule l’usine à un kilomètre émet un grondement, celui sûrement des réfrigérateurs industriels. Je m’abandonne à ma fenêtre quelques instants pour penser…

Où sont Loriane et Etienne à cette heure-ci ?

J’ai envie de retourner prendre des gardes, j’ai envie de retourner au contact de ce malheur pour le combattre mais je me l'interdis : si je suis contagieux, je dois garder cela pour moi, dans mon envie d’aider je ferais plus de mal que de bien.

Je prends donc des nouvelles de mes ami(e)s infirmier(e)s, pompiers et médecins que je vois crouler face à cette vague infernale. Ils étaient sur le front et ils ont tout donné ! Ce sont des gens extrêmement respectables mais ils ne sont pas assez nombreux. J’ai envie de me battre avec eux, mais pour cela je dois rester chez moi. Oui Julia a acquiescé à ce choix.

C’est rageant de ne rien pouvoir faire. Je n’ai pas peur pour moi mais j’ai peur pour les gens avec qui je pourrais rentrer en contact.

Je vais maintenant me coucher seul en souhaitant plus que tout ne pas rester à genoux.

Ces modestes prénoms et ces lignes sont pour les différents corps de secours qui se battent sans relâche, pour tous et sans distinction.

Athéna, 23 ans, qui vit à Rome où elle travaille actuellement comme beaucoup en télétravail.

Reçu le 28 mars 2020

Le samedi 28 mars 2020, 9134 personnes sont mortes en Italie depuis le début de la pandémie du COVID-19. Un nombre qui fait froid dans le dos. Malgré cette sombre situation et le sentiment d'inquiétude qui règne dans les esprits, il y a également un élan de solidarité qui se développe de jour en jour.

La joie de vivre à l'italienne se fait ressentir sous forme de chants dans toute la péninsule. Les enfants dessinent des banderoles avec des arcs en ciel sur lesquelles ils écrivent "Andra tutto bene".

Chaque midi,les efforts du personnel médical sont salués sous les applaudissements des italiens, depuis leurs balcons. Dans ces moments là, on se dit, qu'importe la situation : nous l'affrontons ensemble !

Beaucoup d'italiens vont faire les courses pour les membres de leur famille ou des voisins plus âgés qui ont peur de sortir. L'entraide entre les voisins redonne le sourire à certains, en cette période difficile.

Il est vrai qu'il est facile d'oublier que nous avons besoin des autres. Nous avons notre vie, avec notre travail, nos amis, notre famille... ce qui nous mène à oublier que l'entraide est essentielle.

Lorsque la vie reprendra comme avant et que le combat contre le coronavirus sera remporté, j'espère que la solidarité restera et que le civisme l'emportera sur l'individualisme.

Andra tutto bene !

Athéna

Marie-France F. du Pays de Fayence.

Reçu le 19 mars 2020

Une journée de mon confinement

Je me lève le matin, vers 9h, sans réveil ni coq, tranquille, je vais aux toilettes et j’utilise 2 feuilles de papier toilette. Je prends mon thé avec quelques biscuits, si j’ai bavé (au réveil je peux être une souillon) je m’essuie avec une feuille d’essuie tout. Ensuite (oui je cumule), je me fais un café. J’ai des filtres, si je n’en avais pas, je pense que je trouverais autre chose que du PQ , peut-être un tissu propre. Avec ce café (je sais c’est pas top) une petite clope. Bon je me la roule avec du papier à cigarettes hein ? J’imagine qu’avec du PQ ça ne serait pas simple à fumer, et ça rajouterait du chimique à ma clope qui en est déjà blindée.

Bon café-clope, vous voyez ce que je veux dire ? J’y retourne (aux toilettes), et suivant la matière, j’utilise 3 voire 4 feuilles de PQ.

On a occupé un peu de temps en travaux de peintures, oui j’ai fait des taches un peu partout, mais jamais je n’ai pensé au PQ pour les nettoyer… une éponge, de l’eau et du produit vaisselle ça marche mieux que du PQ, non ?

Bon midi approche, je mange des aliments comestibles, donc pas du PQ. Je ne m’imagine pas me faire une blague du genre : découper une feuille de PQ en rond, et colorier en plein milieu une grosse tâche jaune, pour me faire croire à un œuf au plat !!! je n’y croirais pas une seconde, je suis naïve mais quand même !

Après manger, ben la sieste hein ? Par précaution, un petit pipi… 2 feuilles…

Bon je ne vous raconte pas mes rêves pendant la sieste, ça n’a aucun intérêt.

Parce qu’il ne faut pas trop en faire dans une journée (faut en garder pour tous les jours qu’il va falloir occuper), je prends un bouquin. J’ai bien regardé, les pages sont en papier, bien différent du papier toilette, moins molles, plus solides, avec plein de lettres qui forment des mots, des phrases, une histoire quoi ! Rien de tout ça sur mon rouleau de papier toilette.

Ah ! 18h30, 19h !!! Apéro !!! Ben là non plus je ne vois pas la place du PQ, le plaisir reste dans ce partage avec mon compagnon, un jeu, des blagues….

Et hop ! On re mange , nous les français on est très rythmés pour ce qui est de la bouffe. Quoi qu’on mange, franchement je pense que c’est meilleur que du PQ, non ?

Bon, fin de journée, un petit film, avec toujours une pose pipi à un moment ou un autre… ben 2 feuilles quoi !

Et hop ! Au dodo.

Bon bien entendu, je me suis lavé les mains 18.000 fois dans cette excitante journée, et bien là encore, pour les essuyer, ces mains propres, j’ai une serviette éponge toute douce. Je ne vois pas pourquoi je m’embêterais avec du PQ, le carnage que ça ferait ! Ça se déchirerait, ça collerait aux mains mouillées, il y en aurait partout… Bref, aucun intérêt !

Voilà tout ça m’amène à une question ; vous me voyez venir, j’en suis sûre...

Pourquoi des personnes stockent du papier toilette en période difficile ?

Est-ce qu’elles ne pensent qu’à leur cul ?

Les articles ci-après ont été reçus par le NJ avant
le 16 mars 2020 et le début du confinement ;
ils devaient donc être publiés dans le N°46
et appartiennent de fait au "
NJ d'avant".

Des nouvelles de l’Assemblée Citoyenne n°3

Par l’association collégiale A.C.P.F.

Reçu le 12 mars 2020

Il va désormais falloir tenir compte de l’Assemblée Citoyenne du Pays de Fayence, qui a organisé sa troisième édition le vendredi 21 février dernier à la salle polyvalente de Seillans, et qui programme d’ores et déjà la quatrième prévue pour le 3 avril prochain, si toutefois le COVID-19 le permet.

L’association collégiale a réuni une quarantaine de participants afin de plancher sur quatre sujets retenus parmi les thèmes abordés lors de la dernière réunion : le site de Fontsante, la démocratie participative et la transparence, le réseau aide et partage, et enfin l’autosuffisance alimentaire. Deux sujets ont été spontanément ajoutés par certains participants ayant décidé de travailler sur les nuisances aériennes et la culture. Les six tablées studieuses et passionnées ont ensuite livré une synthèse rapide de leur travail, en mettant en évidence le rôle de l’Assemblée Citoyenne dans la concrétisation des projets. Ces synthèses seront publiées sur le forum de l’A.C.P.F. où chacun membre inscrit pourra se documenter, alimenter le débat et participer à la réalisation des objectifs.

L’intérêt des citoyens pour l’A.C.P.F. a été clairement exprimé lors de cette réunion et encourage ses fondateurs à poursuivre leurs efforts afin d’instaurer une véritable démocratie participative sur le Pays de Fayence. Les élus présents (M. René Ugo, maire de Seillans, et M. Christian Louis, conseiller communautaire) ont par exemple approuvé la création d’un forum des associations au sein de la Communauté de Communes. Il est en effet indispensable que le citoyen reprenne sa place dans la démocratie et cela commence au niveau local. Les élus et candidats aux prochaines élections municipales y sont sensibilisés par diverses associations du Pays de Fayence. Cela ne va pas sans quelques grincements de dents, mais l’idée fait son chemin et elle semble inéluctable.

Il est possible d’adhérer à l’A.C.P.F. (10€) à cette adresse : assemblee.citoyenne.pf@gmail.com

COMPTE-RENDU DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

PUIS DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE EXTRAORDINAIRE
DU NOUVEAU JOURNAL – DIMANCHE 1er MARS 2020 à FAYENCE

Publié le 2 mars 2020

18 personnes présentes + 24 pouvoirs

Le président Thierry Gérard expose le bilan moral de l'année 2019 :

· Le choix d'Adrexo (pour distribution du NJ N°41 dans toutes les B.A.L. du canton) et les déboires du NJ

· La tentative infructueuse de faire payer Adrexo (dédommagement) pour travail imparfait

· Le choix d'Imprim’ Sud, pour la maquette et l'impression du NJ

· La subvention exceptionnelle de 8.000€ de 2018 et le dossier 2020

Éric Bourlier expose les projets 2020 du NJ :

· Collaboration avec le collège et Agora Côte d’Azur pour un projet impliquant les collégiens

· Une « Rencontre autour du livre » le 6 juin avec la médiathèque de St Paul-en-Forêt

· Collaboration avec la maison de retraite de Tassy

· Lancement d’un projet de radio, le 8 mai en partenariat avec « l'Atelier » à la salle polyvalente de Seillans

Le président Thierry Gérard présente le bilan financier 2019.

Après un temps d’échange avec le public sur divers aspects du NJ (choix des articles, distribution, état des finances...) le rapport moral et d'activité est adopté à l'unanimité moins 1 abstention, le rapport financier est adopté à l'unanimité.

Après la démission du Conseil d’Administration sortant, un nouveau C.A. est élu* :

· Rolande Audbert

· Éric Bourlier

· Thierry Gérard

· Hélène Gluck

· Corine Guillerault

· Yves Guillerault

· Jocelyne Jeanclaude

· Patrick Padilla

· Ghislaine Phily

· Vincent Violino

*A noter qu’Élisabeth Fanger (absente) n’a pas désiré se représenter au nouveau Conseil d’Administration.

L'Assemblée générale se termine autour de la daube de sanglier préparée par Vincent (une trentaine de personnes présentes)

A noter qu'en raison du confinement national et faute d'avoir pu nous réunir physiquement depuis le 16 mars 2020, l'élection du nouveau bureau est reportée jusqu'à nouvel ordre.

POUR NE PAS RISQUER DE MANQUER D’EAU POTABLE

Par PFAUE (Pays de Fayence, Association des Usagers de L’Eau)

Reçu le 13 mars 2020

La PFAUE (Pays de Fayence, Association des Usagers de l’Eau), est une association (loi 1901) sans but lucratif, politique ou religieux. Elle est déclarée à la préfecture (N°W831011257) et l’avis a été publié au Journal 0fficiel du 11 Janvier 2020 ; elle a pour objectif de synthétiser les besoins exprimés par les usagers, collecter et diffuser les informations pertinentes, animer des réflexions sur les problèmes et proposer à nos élus des mesures adaptées.*

L’association ‘’Pays de Fayence, Association des Usagers de l’Eau’’ (PFAUE), a cherché à définir quel serait le problème le plus urgent dans le cadre des compétences de la communauté de communes et ce, indépendamment des modes de gestion qui seront adoptés.

Compte tenu de l’augmentation de population favorisée notamment par la loi ALUR, du risque climatique, de sécheresse et de canicule PFAUE considère que les problèmes de stockage et de distribution de l’eau potable vont prendre une importance prioritaire à très court terme (1) et devront être résolus rapidement pour éviter l’insuffisance, voire des restrictions horaires de la distribution les jours de pointe sur les secteurs critiques, sans parler des conséquences d’une rupture de conduite.

PFAUE souhaiterait connaître et faire connaître, si elles sont disponibles les données suivantes ou, sinon, estime indispensable de les rechercher.

1. Quelle est la capacité de stockage d’eau potable hors réserve incendie obligatoire de chaque commune ?

2. Quelle est la consommation d’eau potable des jours de pointe notamment autour du 14 juillet et du 15 août de chaque commune ?

3. Quels sont les débits maximums de réalimentation possibles de chaque commune en eau brute à potabiliser, et les limites de fourniture si toutes utilisent à plein ce potentiel ?

4. Quelle est la capacité de stockage d’eau potable de chaque réservoir hors réserve incendie obligatoire, et quelle est la consommation du réseau de distribution lié à chaque réservoir ces mêmes jours de pointe (2) ?

(1) PFAUE considère que l’exploitation de nouvelles ressources, ne constitue pas la première urgence, les ressources actuelles permettant encore une autosuffisance du pays de Fayence à court terme.

(2) L’insuffisance du diamètre de certaines conduites par rapport aux obligations légales de pression pour les usagers et de débit (risque incendie) constitue un problème parallèle.


*Le conseil d’administration actuel de la PFAUE est constitué de 7 membres : Jean Gault (Pr.), Françoise Prault (Vice-Pr.), Jacques Laugé (Sec.Gén.), Jacques Léonard (Trés.), Jean-Claude Gal, Gérard Rebuffel, Jacques Récy (membres).

Pour tous renseignement, mails et téléphone de :

jean-hippolyte-gault@yahoo.fr – 06 40 32 38 44 ;

jeanclaudegal@hotmail.fr – 06 14 31 50 74.

Pour adhérer : Chèque de 10 (dix) euros à l’ordre de PFAUE à envoyer à Jacques Léonard, 177 Ch. des Adrechs de Valcros, Montauroux 83440 ou virement direct à IBAN : FR76 1910 6000 1143 6789 8870 807. Versement supérieur accepté…

Fontsante :
questions-réponses à Suez

Par Henri de Tricaud des Adrets-de-l’Estérel

Reçu le 15 mars 2020

Vous avez probablement reçu un tract de Suez pour répondre à nos angoisses concernant la création de leur méga-décharge à côté des Adrets-de-l’Estérel. Avez-vous été convaincus ? Reprenons leurs arguments point par point.

Dépôts sauvages d’ordures

Tout le monde sait que ce sont des entreprises ou des particuliers travaillant au noir qui viennent déverser leurs déchets dans la nature pour ne pas être identifiés ;

Comme dans toute décharge contrôlée, l'identification sera obligatoire ;

Donc ce projet ne réglera pas ce problème.

Sécurité incendie du site

Le dernier grand incendie venant de Bagnols-en-Forêt a allégrement sauté par-dessus le lac de St Cassien, bien plus vaste que le site de Suez, pour brûler le massif du Tanneron ;

C'est aussi ce qui s'est passé dans l'Estérel entre le Malpey et l'Aire de l'Olivier.

Par expérience on sait que les feux se propagent par les crêtes et non dans les vallons, or le site de Fontsante est dans un fond de Vallon.

De plus ce site est en zone rouge sur le schéma du P.P.R.I.F. (Plan de Protection des Risques d'Incendie de Forêt) donc inconstructible.

Comment dans ces circonstances Suez peut-il obtenir les autorisations de construire ?

Même fortement débroussaillé, (atteinte à la faune et à la flore locale) le site ne constituera jamais une barrière contre le feu.

Ce projet ne sera pas une barrière contre les incendies.

Énergie renouvelable locale

Des panneaux solaires, pourquoi pas, mais sur des zones d'abord dépolluées ce qui n'est pas prévu ;

Ce projet ne sera donc pas producteur d'énergie propre.

Risque de pollution du lac

Les eaux de pluie traversant les déchets stockés vont se charger de polluants. La pente naturelle du terrain les conduira forcément dans le lac.

Pour éviter cela, Suez veut les détourner pour les envoyer sur Mandelieu et les plages de la baie de Cannes ;

Quand on voit les quantités d'eau tombées fin novembre et décembre 2019 (Le niveau de la rivière est monté d'au moins 2m !) on se demande comment Suez va faire pour les détourner afin qu'elles ne se déversent pas dans le lac de St Cassien, réserve d'eau potable de toute la région.

De plus Mandelieu-la-Napoule, déjà gravement inondée, verra arriver des centaines de milliers de mètres cubes supplémentaires !

Ce projet constitue un risque majeur pour le lac de St Cassien, Mandelieu, et les plages de la baie de Cannes.

Pollution de l'environnement

Comment Suez peut-il garantir que ces millions de tonnes de déchets déposés à vie sur des bâches en plastique, soi-disant indestructibles, ne finiront pas par polluer le lac ?

Comment Suez peut-il garantir que les plastiques et papiers des poubelles jaunes ne se répandront pas partout ?

Comment Suez peut-il garantir que la nocivité des poussières soulevées et emportées par les vents n'intoxiquera pas les populations ?

Comment Suez peut-il garantir que les odeurs et les bruits inhérents à ces activités n'importuneront pas le voisinage ?

Ce projet polluera l'environnement.

Le site va-t-il recevoir tous les déchets du territoire ?

La Communauté de Communes du Pays de Fayence a voté, dans le cadre de l'aménagement de son territoire (SCOT), la nécessité d'étudier un petit lieu de traitement de ses propres déchets du bâtiment ; le site prévu par Suez est gigantesque.

Ce projet ne doit pas recevoir les déchets de tout le Var et des Alpes-Maritimes.

Trafic routier

Suez nous dit que l'accroissement du trafic ne sera que de 5% en nombre de véhicules.

Aux heures de pointe (allers-retours du travail), ce nœud routier qu'est le péage des Adrets-de-l’Estérel est déjà saturé !

La circulation de 300 semi-remorques supplémentaires par jour, dans ses ronds-points, conduira à un blocage total.

Ce projet va lourdement pénaliser les travailleurs des Adrets et du Pays de Fayence.

Impact négatif sur l'image de la région

Cette énorme décharge, sur environ 2 kilomètres, juste au bord de l'autoroute et touchant le site classé de l'Estérel le défigurera ;

Les plages polluées feront sûrement le bonheur de tous ceux qui s’y baignent…

Ce projet va détruire la belle image actuelle de la région.

Atteinte à la faune et à la flore

Si des espèces rares se sont installées là, (chauve-souris, lucioles, lézards, iris sauvages, cèdres repoussant naturellement…) c'est qu'elles y ont trouvé une niche climatique et géologique. Cela ne peut pas se transplanter ou se recréer sur un autre site dans le Tanneron.

Ce projet est écologiquement inacceptable.

Vous n'êtes pas arrivés à me convaincre.

Il faut absolument arrêter ce projet fou !


Lien sur l'image d'entête

Nuisances aériennes en Pays de Fayence

Par le collectif « Stop aux nuisances aériennes en Pays de Fayence »

Reçu le 13 mars 2020

Aujourd'hui les questions environnementales sont devenues centrales dans les préoccupations des électeurs et de ce fait les nouveaux élus sont en première ligne pour penser concrètement la transition écologique. Le pouvoir des maires est loin d'être anodin sur les sujets qui impactent le territoire tels que l'urbanisation et les transports.

Conscient des enjeux des élections municipales, le collectif « Stop aux nuisances aériennes » est allé à la rencontre des candidats dans les communes concernées par les nuisances causées par les aérodromes de Fayence-Tourrettes et Cannes-Mandelieu.

Voici les résultats de ces entretiens :

Fayence:

· Mme Christine s'engage sans aucune ambiguïté pour que l'aérodrome obtienne le statut d'usage restreint réservé au seul vol à voile, ce qui suppose le départ des ULM, des paramoteurs et des hélicoptères.

· Mme Geay s'engage dans le même sens et affirme sa détermination pour mener le dossier jusqu'au bout face à la DGAC.

· M. Henry, après avoir consulté les gestionnaires de l'aérodrome se prononce aussi en faveur de l'usage restreint, conscient qu'il faut sauver l'activité vol à voile.

· M. Orféo ne s'engage pas personnellement pour changer le statut de l'aérodrome mais déclare soutenir l'action des élus lors des démarches visant à obtenir l'usage restreint.

Tourrettes :

· M. Bouge s'engage à mener les actions nécessaires pour obtenir le statut d'usage restreint, conscient que c'est la seule solution pour sauver le vol à voile et diminuer l'impact des nuisances subies par les populations riveraines.

Callian :

· M. Cavallier, élu départemental, nous a assuré de son engagement au sein du syndicat mixte en faveur de l'usage restreint.

À propos des « box » de voltige utilisés par les avions de Cannes-Mandelieu, tous les candidats cités s'engagent pour leur suppression.

· M. Martel, maire sortant et candidat de St Paul-en-Forêt, nous a fait part de son entrevue avec le préfet et nous a montré le courrier demandant la suppression du « box » de St Paul.

· M. Blevin, autre candidat à St Paul-en-Forêt, demande qu'une action soit menée au sein des collèges et lycées pour inciter les élèves à découvrir l'activité vol à voile. Il est conscient que le « box » de voltige de Rémeiller est un problème à régler.

Le collectif a demandé aux candidats de contacter les responsables de l'aérodrome de Cannes-Mandelieu afin de modifier les évolutions des écoles d'hélicoptères qui ont pris l'habitude de survoler notre territoire. Tous les candidats sont conscients de ce préjudice et comptent faire une action auprès de la D.G.A.C. mais avec plus ou moins de conviction.

D'autre part, notre collectif était présent à la réunion organisée par l'association « Demain Pays de Fayence » à Montauroux visant à obtenir un engagement des candidats en faveur de la transition écologique. Nous les avons donc interpellés sur ces sujets.

Au cours de ces rencontres, entretiens et réunions publiques, nous avons rappelé aux candidats que les activités aériennes nuisent au climat, qu'elles ont un impact important sur la qualité de vie des habitants et que leurs futures décisions ne peuvent pas être sans conséquence.

Aussi, après ces bonnes résolutions avancées par la plupart d'entre eux, nous serons vigilants sur les actes qui suivront ces élections afin que la population du Pays de Fayence puisse vivre dans un environnement meilleur.

Rappel des résultats des élections municipales du 15 mars 2020 en Pays de Fayence

(candidats élus)

Publié le 16 mars 2020

  • Callian :
    La liste (unique) de M. François Cavallier, maire sortant, est réélue au 1er tour avec 100% des voix.

  • Mons :
    La liste (unique) de M. Patrick de Clarens est élue au 1er tour avec 76,70% des voix.

  • Montauroux :
    La liste de M. Jean-Yves Huet, maire sortant, est réélue au 1er tour avec 69,49% des voix.

  • St Paul-en-Forêt :
    La liste de M. Nicolas Martel, maire sortant, est réélue au 1er tour avec 58,84% des voix.

  • Seillans :
    La liste de M. René Ugo, maire sortant, est réélue au 1er tour avec 62.84% des voix.

  • Tourrettes :
    La liste (unique) de M. Camille BOUGE est réélue au 1er tour avec 100% des voix.

LE QUARTIER ROBIN DES BOIS

Par Hélène Finet (Quartier des bois à Saint Paul-en-Forêt)

Reçu le 13 mars 2020

Au fond du quartier Robin des bois

Vivait une bande d’irréductibles gaulois

Qui tentaient de préserver leurs droits

Le droit à la santé contre les ondes nocives

Avec le comité anti-Linky

Le droit à la parole avec le nouveau journal

Ou chacun peut écrire sa vérité

Le droit à la liberté et à la justice sociale

Avec les gilets jaunes

Le droit à la sécurité

Même pas une borne incendie dans le quartier

Des bois

Le droit de se rebeller contre des normes injustes qui changent tout le temps

Qui nous obligent à changer nos fosses septiques même lorsqu’elles marchent très bien tout en détruisant nos terrains et en nous forçant à couper nos arbres ce qui est totalement anti écologique surtout avec le changement climatique et les canicules

« ‘Y a pas que les arbres qui vont se faire scier »

Un quartier fort sympathique ou les voisins s’entraident et se parlent

Et ou je suis heureuse d’habiter

Vous direz on est contre “toux” (c’est d’actualité)

Mais on est sans masque

Et on est pour la vie, la nature la liberté et la convivialité

N’ayez pas peur si vous venez vous promener dans nos bois

Ils sont gentils les gaulois

Mais n’oubliez pas de mettre le gilet pare-balles et des clochettes aux chiens

Il y a aussi des chasseurs dans les bois

La solidarité en action(s)

Par l’association « Aux cœurs des saisons »

Reçu le 13 mars 2020

L’association Aux Cœurs des Saisons forte de plus de 20 ans d’expérience est toujours plus active et continue son développement au service des plus démunis du Pays de Fayence, en liaison avec le CCAS et les assistantes sociales.

En ces temps difficiles, ce ne sont malheureusement ni les besoins, ni le travail qui manquent…

Pour ceux qui nous connaissent, nous continuons d’organiser les habituelles bourses aux vêtements été, hiver et bourse de Noël ; de plus, depuis juillet 2019 et grâce au soutien de la mairie de Montauroux, vous pouvez nous retrouver sur la Place du Clos de Montauroux où l’association a ouvert une BOUTIQUE SOLIDAIRE AUX CŒURS DES SAISONS.

La boutique est ouverte le mardi, jeudi et dimanche de 9h à 13h.

Des ouvertures nocturnes seront programmées durant les festivités estivales.

Besoin d’un pull, d’une petite jupe, une paire de chaussure, un foulard, bibelots divers… Venez chiner, fouiner, vous trouverez surement votre bonheur.

Le bouche à oreille fonctionnant à merveille, le nombre de dons en tout genre nous parvenant ne cesse de s’accroître et nous vous en remercions.

Les bénévoles de l’association, petites fourmis, s’activent dans la joie et la bonne humeur : tri, remise en état, customisation, etc… bavardage et fous rires autour d’un café ou autre… lol !

Si vous avez du temps, l’envie de participer à une aide humanitaire de proximité et de contribuer à la lutte contre le gaspillage, nous vous attendons !

Venez rencontrer des gens simples dans un environnement convivial et bon enfant, et aussi participer à redonner vie à notre village.

Rejoignez-nous ! Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues !

Association « Aux cœurs des saisons »

1, rue Antoine Bonnet (Place du Clos) 83440 Montauroux

Tél : 07 55 61 51 21 - Email : acds.83@gmail.com